Grande figure représentative de la littérature française du XXème siècle de son vivant déjà, Louis Aragon est l'auteur de
[...] Dans son ouvrage Blanche ou l'oubli, l'auteur expose l'idée selon laquelle le souvenir est périssable. En effet, Aragon ne parvient pas comme Proust à reconstruire, il se positionne plutôt dans la perte de la perte. Ainsi cela témoigne d'un échec de l'écriture vis-à- vis du sujet et de la mémoire. Mais pour Aragon, ce qui compte est le cheminement, et non l'aboutissement de la recherche. Un passage de Blanche ou l'oubli est particulièrement représentatif de cet état d'esprit de l'auteur. [...]
[...] VOLONTÉ DU NARRATEUR DE DÉCRIRE L'OUBLI Profonde ambition du narrateur - Le narrateur se lance pour mission de décrire le sentiment de l'oubli. Dès le début du texte, il annonce cette volonté : Je voudrais décrire l'oubli Il emploie ici le conditionnel, qui témoigne du désir de parvenir à cette description, mais sans nulle certitude ici. Il répète cette formulation à plusieurs reprises au fil du texte ( ligne 20, ligne 40 ce qui insiste sur l'importance de la tache qu'il s'est fixée. [...]
[...] L'esprit a donc bien conscience de la décrépitude progressive, mais il ne peut empêcher l'oubli de le submerger. Ainsi, l'oubli est ici présenté comme une situation irréversible, et toutes les tentatives pour le combattre apparaissent donc comme désespérées. III L'OUBLI : UNE SITUATION QUI APPARAIT COMME IRREVERSIBLE ` L'oubli en tant que situation désespérée - Au début du texte, les clignotants apparaissent comme des bribes de souvenir. Ils sont éparpillés, et peuvent être perçu mais pas attrapés ; empêchant alors de sortir de l'oubli. [...]
[...] Ainsi, il semble que l'oubli ne puisse être décrit que par une retranscription de lui même dans l'écriture. et À la fin du texte, le narrateur propose une forme de remède à l'oubli, qui consiste également à traiter le mal par le mal. En effet, cela consiste à oublier des choses inutiles pour accéder à une autre mémoire, plus importante à ses yeux. Les éléments angoissants de l'oubli - Le narrateur compare la situation de celui qui oublie à quelqu'un qui se retrouverait seul sur une place, au moment de la tombée de la nuit, où tous les repères s'effacent. [...]
[...] C'est d'autant plus douloureux qu'on ne réalise qu'après qu'on aurait pu éviter cette négligence, ne pas écraser le gant mais le ramasser ; ou par comparaison rattraper son souvenir. Des lignes 28 à 31, le narrateur se pose la question de l'origine de l'origine de l'oubli : vient-il d'autrui ou de lui-même ? Il se remet en question en se demandant s'il n'est pas la source de l'oubli. Sa culpabilité peut ici être mise en parallèle avec la perte du gant, qu'il aurait pu éviter. [...]
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