C'est d'abord un génie précoce des mathématiques. A 12 ans il a déjà composé un Traité sur les sons, à 16 ans, un Essai sur les coniques.
En 1646, c'est la 1ère conversion ; deux gentilshommes qui ont soigné son père à la suite d'un accident le gagnent aux idées jansénistes. Il admire en particulier le Discours de la réformation de l'homme intérieur de Cornelius Jansen (...)
[...] C'est l'œuvre d'un polémiste de talent. Sa langue est simple et claire. Il rend accessibles des problèmes ardus de théologie questions sont abordées : le problème de la grâce, c'est-à-dire de l'aide de Dieu, et la pratique religieuse des Jésuites grandes parties : I 1ère PARTIE : 10 lettres caractérisées par la diversité. L'ironie joue à plein : en leur faisant défendre maladroitement leurs positions, les Père jésuites montrent les points faibles de leurs principes. I-X : des lettres dialoguées adressées par un provincial à un de ses amis I-IV : théologiques : traitent de la question de la grâce, efficace ou suffisante. [...]
[...] Il ne faut pas que l'univers entier s'arme pour l'écraser : une vapeur, une goutte d'eau, suffit pour le tuer. Mais, quand l'univers l'écraserait, l'homme serait encore plus noble que ce qui le tue, puisqu'il sait qu'il meurt, et l'avantage que l'univers a sur lui, l'univers n'en sait rien. Toute notre dignité consiste donc en la pensée. (fragment 397) L'homme est entre deux infinis : Car enfin qu'est-ce que l'homme dans la nature ? Un néant à l'égard de l'infini, un tout à l'égard du néant, un milieu entre rien et tout. [...]
[...] Pascal distingue trois ordres (chap. L'ordre de la chair qui renvoie à ce qui est matériel. L'ordre de l'esprit qui renvoie à la raison et à l'intelligence. L'ordre de la charité qui renvoie à l'amour et au cœur. C'est le plus important : Le cœur a ses raisons que la raison ne connaît pas. [...]
[...] L'accident de voiture dont il est victime en traversant le pont de Neuilly novembre 1654) est considéré par lui comme un signe. Il a failli mourir, il a vu l'abîme. Les chevaux passent par-dessus le parapet, mais la voiture reste en équilibre sur le pont. La 2ème conversion se manifeste alors. Il connaît peu après, à 31 ans, une grande crise mystique. C'est une véritable révélation religieuse. Dans la nuit du 23 novembre, de 10h et demie du soir à minuit et demi, il fait table rase de son passé. [...]
[...] Il pourrait donc sembler inutile de vouloir convertir. Mais il estime que c'est là un travail de préparation à l'obtention de cette grâce. Il voulait ainsi faire revenir au christianisme des libertins comme le chevalier de Méré, sensible à la beauté du style. On a édité les différents fragments et les pages laissés à sa mort sous le nom de Pensées. L'œuvre sera éditée après sa mort par les soins de Port-Royal, en 1670. Mais seuls sont édités les passages les plus clairs et les plus cohérents. [...]
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