Richard Wright (1908-1960) connut, dès son enfance, la pauvreté et la violence de la ségrégation raciale aux États-Unis. Il ne cessera de dénoncer - dans des romans sublimes comme « Un enfant du pays » ou dans des essais comme « Puissance noire » - les humiliations imposées à des millions de personnes en raison de la couleur de leur peau. Une nouvelle biographie, fondée en partie sur des rapports du FBI récemment rendus publics, rappelle l'itinéraire de cet écrivain qui fut aussi l'un des premiers militants antiracistes. Le FBI, n'a pas cessé de traquer pendant trente ans cet écrivain antiraciste considéré comme un « élément subversif ».
Malgré les obstacles incroyables que cette société a dressés sur son chemin, ce « petit garçon noir » est devenu un romancier célèbre, auteur de livres comme Les Enfants de l'oncle Tom (1938), Native Son (Un enfant du pays, 1940), Black Boy (1945) et beaucoup d'autres...
[...] On peut expliquer les raisons de cette prise de distance, devenue par la suite une rupture pénible, racontée par Wright lui-même dans Le Dieu déchu (1950), puis dans son second ouvrage autobiographique, American Hunger (1977), suite de Black Boy . Wright n'appréciait pas les critiques souvent sectaires, voire doctrinaires, des dirigeants du Parti à l'égard de son roman Native Son, dont le héros, un jeune Noir du Sud, finit par assassiner, dans un accès de rage incontrôlable, une jeune femme riche et blanche tombée amoureuse de lui. Certains responsables du PC - Noirs et Blancs - trouvaient que Wright avait tracé là un tableau trop négatif des Noirs américains. [...]
[...] Et il était un habitué de la librairie Shakespeare & Co. au Quartier latin, où se réunissaient d'autres Américains ayant fui les Etats-Unis en raison du maccarthysme et de la chasse aux sorcières . Pour lui, la France signifiait, malgré tout, un souffle de liberté après les humiliations subies en Amérique. Mais la contradiction de vivre dans un pays à la fois démocratique et colonialiste pesait sur sa conscience. A la veille de sa mort à Paris, le 28 novembre 1960, il songeait à s'installer à Londres. [...]
[...] Wright, ne se faisait guère d'illusions ni sur la liberté politique ni sur l'humanisme de la France ; il était présent à Paris aux pires moments de la guerre coloniale en Algérie. Et, s'il n'a jamais protesté publiquement contre les atrocités de la répression exercée par les autorités françaises contre un peuple en lutte pour son indépendance, c'est uniquement pour ne pas risquer d'être expulsé sur-le- champ. Son exil à Paris était à ce prix, et il le savait trop bien. Il y fréquentait Jean-Paul Sartre et les intellectuels de la revue Les Temps modernes, militants acharnés contre la répression en Algérie. [...]
[...] Richard Wright, Black Boy (1945) Biographie de Richard Wright. Richard Wright est né à Natchez en 1908 (Mississippi). Il grandit entre Memphis, Jackson et d'autres villes de la région où il est perpétuellement soumis à la solitude et à la faim. Après son exil vers le Nord, moment où se termine sa biographie dans Black Boy, il s'installe à Chicago et cherche du travail. Quelques années plus tard, Native Boy (1940) lui apporte un succès immédiat. En 1945, Black Boy confirme son talent. [...]
[...] Une œuvre majeure : Black boy. Durant toute son existence, la vie de Richard Wright, un petit garçon intrépide et téméraire n'a été que métamorphoses d'événements des plus navrants. Mais c'est à travers le départ de son père, de multiples déménagements, la maladie de sa mère, la solitude et la haine éprouvée pour sa famille dont il reçoit en échange une totale incompréhension, qu'il apprend à défendre ses idées, à lutter contre le racisme et l'injustice d'une soumission forcée. Et malgré un retard scolaire, il sait acquérir, par un travail acharné, un niveau honorable. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture