Sous l'influence des doctrines positivistes et du développement des sciences, le roman, à la fin du XIXe siècle, cherche à analyser minutieusement la réalité : il est réaliste. Mais, avec Zola, se trouvent généralement privilégiés les bas-fonds de l'humanité : c'est un romancier naturaliste.
[...] L'Ève future (1886) reprend, non sans ambiguïté, le thème romantique de la créature artificielle Eugène Fromentin (1820-1876) a vécu une jeunesse mélancolique, meurtrie par un amour impossible qu'il a transposé en 1862 dans Dominique. Fromentin s'est également illustré comme critique d'art Gobineau (1816-1882), diplomate et grand voyageur, est un des ancêtres des théoriciens du racisme par son Essai sur l'inégalité des races humaines, mais surtout l'auteur des Nouvelles asiatiques (1876) et d'un roman aristocratique complexe et attachant. Les Pléiades (1874). L'art est la vérité choisie et expressive. [...]
[...] Parallèlement, il a fait œuvre de théoricien (1880 : Le Roman expérimental) et a réuni autour de lui un groupe dont font partie entre autres Maupassant et Huysmans. Les réunions ont lieu dans la villa que l'écrivain habite à Médan, en bord de Seine, à quelque distance de Paris. En 1887, toutefois, après la publication de La Terre, jugée putride certains disciples rompent avec l'esthétique naturaliste (en particulier Huysmans) Le socialiste (1893-1902) : Au cours de ses enquêtes, Zola s'est intéressé aux problèmes du monde ouvrier. [...]
[...] Les Rougon-Macquart (1871-1893) Tel est le titre du grand cycle romanesque de Zola, où il semble avoir rivalisé avec Balzac Les principes : Zola cherche à appliquer au roman les principes de la méthode expérimentale : il se fonde sur une observation minutieuse, cherche à démontrer que l'homme est déterminé (par son hérédité, par son milieu, etc.), s'intéressant en particulier aux tares Les titres principaux : Les romans sur la vie des Halles (Le Ventre de Paris), sur les courtisanes (Nana), sur la guerre de 1870 (La Débâcle), sur les milieux gouvernementaux (Son Excellence Eugène Rougon), sur l'alcoolisme (L'Assommoir), sur l'agitation sociale des mineurs (Germinal) Valeur de l'œuvre : La doctrine de Zola est extrêmement contestable et ses ambitions scientifiques sont illusoires. Son imagination démesurée l'entraîne vers une sorte d'épopée de la laideur, avec quelques rares éclaircies. III. D'autres naturalistes 1. [...]
[...] Huysmans (1848-1907) adhère au début de sa carrière au mouvement naturaliste. Ses premiers romans (Marthe, En ménage, Les Sœurs Vatard) racontent des aventures vulgaires dans des quartiers délabrés et des milieux populaires. Avec À rebours (1884), sa manière change radicalement : dans un monde artificiel, il fait vivre un décadent. Des Esseintes, qui a décidé de vivre à l'écart de ses contemporains dans un luxe d'une étonnante subtilité ; mais, poursuivi par la névrose, il implore le secours de la Grâce. [...]
[...] Une biographie de Zola (1840-1902) : Le chef de l'école naturaliste Sous l'influence des doctrines positivistes et du développement des sciences, le roman, à la fin du XIXe siècle, cherche à analyser minutieusement la réalité : il est réaliste. Mais, avec Zola, se trouvent généralement privilégiés les bas-fonds de l'humanité : c'est un romancier naturaliste. I. Son évolution Trois étapes marquent son évolution Les illusions romantiques (1840-1865) : Né d'une mère française et d'un père italien naturalisé français, Émile Zola, après une enfance passée dans le Midi, vient à Paris. [...]
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