Une biographie de Tristan Tzara (1896-1963) et la dadaïsme : Une revendication de liberté

Thèmes abordés

Biographie, Tristan Tzara, 1896-1963, dadaïsme, revendication de liberté

Résumé du document

« Liberté : Dada, Dada, Dada, hurlement de douleurs crispées, entrelacement des contraires et de toutes les contradictions, des grotesques, des inconséquences de LA VIE » : une telle proclamation a l'allure d'une revendication de liberté, dont la littérature avait sans doute besoin au sortir de la Première Guerre mondiale.

Extraits

[...] Son nom reste attaché au mouvement Dada, dont il fut tour à tour le fondateurs, le porte-parole et le fossoyeur. Au-delà du nihilisme du Manifeste dada ou des Vingt-cinq poèmes (1918), destinés à des spectacles-représentations, Tzara a laissé une œuvre véritable. Dans les longues rafales verbales de L'Homme approximatif (1931), il tente de recréer un monde chaotique, un homme toujours inachevé. Dans ses œuvres plus tardives (Entre-temps, 1946; La Face intérieure, 1953), il apparaît comme un témoin de son temps. Le mot Dada vague onomatopée, ne veut strictement rien dire. [...]

[...] Pourtant il a été et il est devenu un synonyme de liberté. L'histoire de Dada s'étend sur sept années seulement, avec trois dates importantes Au cabaret Voltaire, fondé à Zurich par Hugo Bail, révolutionnaire allemand émigré, un groupe d'exilés donne des spectacles d'avant-garde, qui doivent montrer la force poétique de la provocation. Parmi ces exilés se trouve le Roumain Tristan Tzara. À Paris, l'activité du groupe est connue dès 1917 dans l'entourage d'Apollinaire Tzara publie le Manifeste dada, qui ne veut pas être à proprement parler un manifeste, et qui pourtant en constitue un. [...]

[...] Diverses manifestations sont organisées, en particulier un procès fictif de Barrés en mai 1921 et un salon dada en juin de la même année. 1922-1923 C'est le moment de la rupture entre dadaïstes et surréalistes ; les premiers sont considérés comme trop purement destructeurs. Les seconds sont accusés de rester trop attachés à l'art et même à l'ordre. Breton se sépare de Tzara en septembre 1922. En juillet 1923, la représentation d'un spectacle de Tzara, Le Cœur à gaz, est troublée par les surréalistes. [...]