Biographie, Sade, 1740-1814, évangile du Mal, épopée de la vertu malheureuse, persécuté sans pitié
Son nom complet est Donatien Alphonse François, marquis de Sade. Longtemps voué à être exclu des bibliothèques à cause du parfum de scandales et de polémiques que sa vie tout autant que son œuvre exhalaient, et cantonné dans l'histoire anecdotique ou psychiatrique, Sade a pourtant fini par prendre place dans la littérature. Tout au long du XIXe siècle, on peut rendre compte de son influence souterraine, sur Baudelaire, en particulier. Le moins que l'on puisse dire est que ses romans ne plongent pas le lecteur dans la somnolence.
[...] Commence alors une succession de dérèglements plus ou moins éclatants accompagnés de séjours en prison plus ou moins longs. Ses inclinations le portent volontiers vers la flagellation, les pratiques blasphématoires, la sodomie. En 1777, la présidente de Montreuil le fait interner à Vincennes où il séjourne jusqu'en 1784 avant d'être transféré à la Bastille. Le 4 juillet 1789, il est enfermé à Charenton, en sort quelque temps pour y revenir et y demeurer misérablement jusqu'à sa mort. L'épopée de la vertu malheureuse et du vice triomphant Il a d'abord produit des œuvres mondaines (pièces de théâtre pour scènes privées et vers de circonstance). [...]
[...] Sade (1740-1814) ou l'évangile du Mal Son nom complet est Donatien Alphonse François, marquis de Sade. Longtemps voué à être exclu des bibliothèques à cause du parfum de scandales et de polémiques que sa vie tout autant que son œuvre exhalaient, et cantonné dans l'histoire anecdotique ou psychiatrique, Sade a pourtant fini par prendre place dans la littérature. Tout au long du XIXe siècle, on peut rendre compte de son influence souterraine, sur Baudelaire, en particulier. Le moins que l'on puisse dire est que ses romans ne plongent pas le lecteur dans la somnolence. [...]
[...] En 1787, il rédige un conte philosophique à la Voltaire, Les Infortunes de la vertu, qui devient en 1791 Justine ou les Malheurs de la vertu. Justine apparaît chez Sade comme le type le plus représentatif de la victime. Sa sœur, Juliette, qui ne s'embarrasse guère de préjugés, vit dans le bonheur, l'abondance et la prospérité; Justine, elle, passe par mille vicissitudes humiliantes. La première s'est faite catin, la seconde travaille; l'une est heureuse, l'autre de plus en plus malheureuse. [...]
[...] Le titre est en soi suffisamment explicite. «Oser aller au bout de sa propre nuit Libertin, athée, immoral, Sade a payé cher la hardiesse de sa conduite et de ses écrits : trente années de prison. Ses productions, qu'elles se déclinent sous la forme de conte philosophique (Aline et Valcour), sur le mode de la conversation (La Philosophie dans le boudoir), ou sur le modèle des romans historiques (La Marquise de Gange), procèdent d'un détournement, d'une inversion ironique des valeurs et des dogmes de la bourgeoisie des Lumières : le culte de la nature, le droit au bonheur peuvent tout légitimer. [...]
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