Biographie, Rabelais, vers 1494-1553, thérapeutique par le rire, vie décousue, oeuvre bouffonne, message humaniste
Sa vie est celle d'un clerc en quête de liberté.
1. L'enfance tourangelle (1494-1510) : François Rabelais, né à La Devinière, près de Chinon, reçoit une éducation de clerc chez les Bénédictins et les Cordeliers.
2. Les « années de moinage » (1510-1528) : novice franciscain en Anjou, il délaisse son bréviaire au profit de la littérature grecque : moine chez les Cordeliers de Fontenay-le-Comte (1520-1525), il fait partie d'un cercle d'humanistes bientôt disloqué ; chez les Bénédictins de Maillezais et de Ligugé (1524-1528), il continue en toute liberté ses études.
[...] Du conte burlesque de géants dans les deux premiers livres . Pantagruel : Gargantua est pris entre le rire et les larmes à la naissance de Pantagruel qui a coûté la vie à sa mère Badebec : Pantagruelfait le tour des universités de province, puis, après avoir rencontré un écolier limousin parlant le latin écorché,fait l'expérience des sottises «sorbonicques et de l 'obscurité des procès. Un chenapan, Panurge Bon- à-tout devient son compagnon. Il part enfin combattre les Dipsodes qui ont attaqué le royaume de son père Gargantua : Fils des géants Grandgousier et Gargamelle, Gargantua est doué d'un appétit féroce. [...]
[...] Opposé à l'intolérance, au formalisme, il invite chacun à prier et à remercier le Dieu créateur (prière de Pantagruel dans la guerre contre les Dipsodes) ; mais son optimisme lui fait oublier la misère de l'homme, et son épicurisme lui fait créer une utopique abbaye de Thélème plus satisfaisante pour l'humaniste que pour le chrétien. Par son appétit de savoir et de bonheur, par son enthousiasme juvénile, par sa vigueur satirique, par ses naïvetés aussi, l'œuvre de Rabelais est tout imprégnée du climat de l'humanisme triomphant. [...]
[...] On y retrouve toujours les procédés suivants : 1. Le grossissement (description de la langue de Pantagruel) La grossièreté (gauloiseries, scatologie) La fantaisie débridée (bataille contre les Andouilles) L'esprit estudiantin (Panurge) Le style bouffon : calembours (le service divin : le service du vin) ; énumérations grotesques (portrait de frère Jean) ; pastiches. On a parfois l'impression d'une gigantesque mystification. Le message humaniste Pourtant, sous l'écorce il faut chercher la substantifique moelle La satire : -du Moyen Âge (méthode des précepteurs sophistes) dont la Sorbonne est le symbole) de la Justice, bavarde, insensée et cruelle (griffes des Chats Fourrés) de la vie monastique (psalmodie stupide des moines de Seuillé) ; de la guerre déclarée pour des motifs futiles ou inavouables La doctrine : - en politique : le roi doit être bienveillant, pacifique (seules les guerres défensives sont admises), juste ; - en morale : la liberté doit être tempérée par la mesure, et chacun doit apprendre à trouver en lui-même sa règle. [...]
[...] Quart Livre: Le voyage. Querelle avec le marchand de moutons Dindenault ; escale chez les Chicanous ; tempête ; rivalités de Carême- prenant et des Andouilles, des Papimanes et des Papefigues (catho liques et protestants) ; éloge de Messer Gaster, l 'estomac personnifié : tout pour la tripe Cinquième Livre : Satire de l 'île sonnante (la Rome des papes), des Chats Fourrés (les gens de justice), du royaume d'Entéléchie (la Sorbonne avec les vaines controverses de la scolastique) : arrivée à l 'oracle de la Dive Bouteille dont la réponse est Trinch (Bois). [...]
[...] Rabelais (vers 1494-1553) La thérapeutique par le rire Le cours décousu de la vie de Rabelais, la boursouflure de son œuvre bouffonne ne doivent pas cacher son message d'humaniste. Une vie décousue Sa vie est celle d'un clerc en quête de liberté L'enfance tourangelle (1494-1510) : François Rabelais, né à La Devinière, près de Chinon, reçoit une éducation de clerc chez les Bénédictins et les Cordeliers Les années de moinage (1510-1528) : novice franciscain en Anjou, il délaisse son bréviaire au profit de la littérature grecque : moine chez les Cordeliers de Fontenay-le-Comte (1520-1525), il fait partie d'un cercle d'humanistes bientôt disloqué ; chez les Bénédictins de Maillezais et de Ligugé (1524-1528), il continue en toute liberté ses études Le médecin (1530-1543) : après un séjour à Paris, il prend la robe de prêtre séculier, étudie la médecine à Montpellier et devient médecin à l'Hôtel-Dieu de Lyon (1532-1535) : dans cette ville, il publie Pantagruel (1532) et Gargantua (1534), dont le point de départ a été fourni par de grossières chroniques populaires. [...]
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