Né à Sète, élève du lycée de cette ville et de celui de Montpellier, puis de la faculté de droit de cette dernière ville, Valéry a prétendu que ses meilleurs maîtres avaient été la mer et le soleil qu'il apercevait à travers les grilles de la cour lorsqu'il avait été mis « au piquet » par ses professeurs. Il prépare un instant le concours de l'École navale, étudie le droit, se cherche en vain une autre vocation que celle de poète : l'amitié de Pierre Louÿs (1870-1925), un écrivain qui fut un fin lettré, la découverte de Rimbaud et de Mallarmé lui inspirent ses premiers vers, tout imprégnés de vagues éléments du décor et de l'imagerie symbolistes (Narcisse parle).
[...] Une biographie de Paul Valéry (1871-1945) : Honneur des hommes, saint langage Paul Valéry (1871-1945) Honneur des hommes, saint langage La vie et l'œuvre de Valéry présentent l'union paradoxale d'un pur poète et d'un apôtre de la pensée. I. La jeunesse méditerranéenne (1871-1892) Né à Sète, élève du lycée de cette ville et de celui de Montpellier, puis de la faculté de droit de cette dernière ville, Valéry a prétendu que ses meilleurs maîtres avaient été la mer et le soleil qu'il apercevait à travers les grilles de la cour lorsqu'il avait été mis au piquet par ses professeurs. [...]
[...] Les deux aspects contradictoires de Valéry sont alors miraculeusement fondus. La Jeune Parque. À travers un mythe païen, dans un merveilleux décor nocturne et marin, Valéry analyse les changements d'une conscience pendant la durée de la nuit, et la tension qui résulte de la lutte entre l'intelligence lucide qui s'éveille et l'appel instinctif des sens. Charmes. Recueil de 22 poèmes (Carmina au double sens latin de poèmes et de sortilèges) dont la forme varie presque à chaque fois et qui contient un véritable art poétique (nécessité de la patience et du travail pour l'élaboration du poème ; primauté de la forme pure La pièce la plus célèbre. [...]
[...] Elle est pourtant pathétique par son désir de lucidité absolue, mais irréalisable. Elle est aussi celle d'un homme à la sensualité riche et vibrante, nullement un intellectuel pur. Elle vaut surtout par la perfection et la richesse prodigieuses d'une forme sans cesse renouvelée où Valéry a voulu réunir et concentrer tous les procédés antérieurs, par la beauté et la musicalité du vers : L'insaisissable amour que tu vins me promettre Passe, et dans un frisson, brise Narcisse et fuit Fragments du Narcisse [ . [...]
[...] La carrière officielle dans les lettres (1922-1945) La mort de son patron, le succès de ses propres vers font alors de Valéry ce qu'il avait refusé d'être : un homme de lettres officiel. Académicien (1925), professeur de poétique au Collège de France (1937), conférencier brillant, critique et essayiste fécond (ses articles ont été réunis dans la série Variété), il est honoré, à sa mort, par des obsèques nationales. Au premier rang de l'œuvre abondante et diverse écrite au cours de cette période brillent des dialogues à la manière platonicienne (Eupalinos ou l'Architecte ; L'Âme et la Danse) et une variation dialoguée sur le thème de Faust (Mon Faust, publ. [...]
[...] Le retour de la grâce poétique (1912-1922) Ses amis lui ayant demandé la permission de publier ses vers de jeunesse, Valéry les remet sur le métier ; miraculeusement, ce travail lui fait retrouver le goût de la création poétique, et il se considère comme la belle au bois dormant réveillée d'un long sommeil. Un poème longuement polit, La Jeune Parque (1917), lui vaut une grande notoriété ; les pièces du recueil Charmes (1922, augmenté en 1926), exercices nés dans son sillage, consacrent son génie. Ses modèles ont changé : il s'efforce surtout de retrouver la perfection harmonieuse de la poésie racinienne. [...]
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