Biographie, Montaigne, 1533-1592, culture de l'âme, philosophie
Au moment où les violences se déchaînent, un homme s'est retiré pour s'instruire, méditer, apprendre à se connaître et cultiver son âme : Montaigne, sage parmi les fous, mais d'une sagesse résolument humaine.
Sa vie n'est pas celle d'un égoïste parfait retiré dans sa tour d'ivoire ; mais il a tenté de « ménager sa volonté » le plus possible.
[...] Physiquement - robuste et résistant gauche, n'ayant pas les qualités d'adresse d'un gentilhomme ; - pesant et paresseux Moralement - bien né (ennemi de tous les vices, et plein d'humanité) ; - indépendant, extrêmement libre et par nature et par art - nonchalant et voluptueux bonhomme et plein d'humour gascon Intellectuellement - passionné par le commerce des livres en particulier par les historiens qui sont sa droite balle mais également sensible aux leçons de l'expérience, car il est curieux et ouvert à toutes les leçons ; - plein d'esprit critique. Le portrait ressemble-t-il au modèle ? Montaigne affirme, dans son Avis au lecteur qu'il a écrit un livre de bonne foi La question devient d'ailleurs vaine quand on a compris qu'en s'analysant Montaigne s'est créé : Je n'ai pas plus fait mon livre que mon livre ne m'a fait. [...]
[...] Les deux «mairies (1581-1585) Il consent à prendre cette charge en main, mais non pas au foie et au poumon pensant qu'il faut se prêter à autrui, mais ne se donner qu'à soi-même Il se montre pourtant plus actif qu'il n'a voulu l'avouer, si bien qu'il est réélu pour un deuxième mandat. Une épidémie de peste éclate en 1585 : il s'abstient de rentrer à Bordeaux pour présider à l'élection de son successeur. La seconde retraite (1585-1592) Il retrouve alors la solitude de sa librairie où il achève de préparer l'édition de 1588 des Essais augmentés en particulier d'un long troisième livre. [...]
[...] parler que j'aime, c'est un parler simple et naïf, tel sur le papier qu'à la bouche . : mais cette simplicité ne s'obtient pas sans art. Je suis moi-même la matière de mon livre. [...]
[...] I-Sa vie «Institution»et «esclavage»(1533-1570) Michel Eyquem, né au château de Montaigne, en Périgord, reçoit une éducation originale : son père lui donne un précepteur qui lui apprend le latin comme sa langue maternelle, et le fait éveiller le matin au son de la musique, puis l'envoie pendant six ans au collège de Guyenne dont la discipline lui déplaît. Il étudie la philosophie et le droit et entre dans la carrière juridique (conseiller au parlement de Bordeaux). Il se lie d'amitié avec Étienne de La Boétie, mort prématurément (1558-1563) et se marie (1565). Par fois il va à la Cour. L'« esclavage du parlement lui pèse tant qu'il vend sa charge. La première retraite (1570-1580) Il se retire dans son château. [...]
[...] Malgré une grande appréhension, Montaigne entend apprendre à souffrir ce qu'on ne peut éviter. Il abandonne la raideur stoïcienne n'ayons rien si souvent en la tête que la mort au profit de la résignation naturelle (III la mort est le bout, non le but de la vie Un juste usage des plaisirs a autant de valeur morale que le recours aux grands efforts de l'âme (III Le voir sainement les biens tire après soi le voir sainement les maux Mais l'art de jouir ne consiste pas en un mol abandon La grande règle est donc, en fin de compte, de suivre la nature et d'aimer la vie. [...]
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