Biographie, Marivaux, 1688-1763, Racine en miniature, homme secret
Marivaux ne connut guère la gloire de son vivant. La délicatesse de ton, le charme en demi-teintes de ses pièces faisaient sourire ou grincer des dents le public du XVIIIe siècle. Voltaire, avec son habituelle ironie, accusait Marivaux de « peser des œufs de mouche dans des balances de toile d'araignée ».
[...] Marivaux (1688-1763) Racine en miniature Marivaux ne connut guère la gloire de son vivant. La délicatesse de ton, le charme en demi-teintes de ses pièces faisaient sourire ou grincer des dents le public du XVIIIe siècle. Voltaire, avec son habituelle ironie, accusait Marivaux de peser des œufs de mouche dans des balances de toile d'araignée Un homme secret Pierre Carlet de Chamblain de Marivaux naît à Paris en 1688. Nous connaissons peu de choses de son enfance, qu'il passa vraisemblablement à Riom. [...]
[...] Voici, brièvement résumée, l'action de la plus fréquemment représentée des comédies psychologiques de Marivaux : Le Jeu de l'amour et du hasard (1730) : Silvia doit épouser Dorante, mais les deux jeunes gens, qui ne se connaissent pas, obtiennent d 'Orgon, père de Silvia, l'autorisation de s 'observer sous un déguisement. Dorante apparaît donc sous la livrée de son laquais Arlequin, devenu provisoirement le maître. Silvia a réalisé un troc analogue avec sa suivante, Lisette. Pendant que naît entre Dorante et Silvia un amour qu 'ils repoussent tous deux (tenant le partenaire pour inférieur), Arlequin fait à Lisette une cour burlesque. [...]
[...] L'œuvre Journaliste, directeur de périodiques, dramaturge et romancier, Marivaux est un polygraphe très fécond L'œuvre dramatique. Elle comprend presque exclusivement des comédies, mais dans des styles et des formes très variés. Si ses comédies psychologiques sont les plus jouées de nos jours, il importe de connaître les autres domaines qu'il a abordés à la suite du théâtre du XVIIe siècle : la comédie héroïque (Le Triomphe de l'amour) ; la comédie mythologique (Le Triomphe de Plutus); la comédie de mœurs (L'École des mères). [...]
[...] Génie fin et discret, Marivaux subit donc des influences, tant dans son théâtre que l'on a souvent rapproché de celui de Racine, que dans son œuvre romanesque. Il n'en reste pas moins profondément original et créateur, et par là même se prête mal à une classification rigoureuse. «J'ai guetté dans le cœur humain toutes les niches différentes où peut se cacher l'amour lorsqu'il craint de se montrer, et chacune de mes comédies a pour objet de le faire sortir d'une de ses niches. [...]
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