Biographie, Malherbe, 1555-1628, Beauté, mon beau souci, poète austère
Des débuts difficiles (1555-1605) : François de Malherbe, fils d'un magistrat peu fortuné de Caen, cherche fortune auprès de François d'Angoulême qui meurt en 1586 ; il vit alors assez médiocrement en Normandie ou en Provence où il s'est marié, perd une fillette qui meurt de la peste et tente en vain de plaire à la Cour en y envoyant des vers.
[...] La meilleure, la Sati re XIII, sur Macette (1612), vieille entremetteuse se couvrant du masque de la fausse dévotion, fait bien de lui, comme l'a proclamé Musset, le devancier de l'auteur de Tartuffe, tant, à travers un type de son époque, il retrouve, à la manière des classiques, les traits étemels de l'homme. Sa langue est extrêmement pittoresque. Théophile de Viau (1590-1626), libertin notoire, condamné en 1623 à être brûlé vif, s'enfuit, est repris, emprisonné, condamné une seconde fois au bannissement, réussit pourtant à revenir à Paris où il meurt prématurément. Il refuse à la fois la doctrine de Malherbe et celle de la Pléiade pour s'abandonner à son inspiration. [...]
[...] Bien doué, il manque parfois de goût, en particulier dans sa tragi-comédie Pyrame et Thisbé, mais charme quand il chante l'amour et la nature (Le Matin, la Solitude) avec le ton d'un épicurien sensible et délicat Dans la suite du xvne siècle : le poète est négligé, mais le théoricien exerce son influence plus dans le domaine de la grammaire et de la langue (théorie du bon usage reprise par Vaugelas) que dans le domaine de la versification et du style Après le XVIIe siècle, il continue à avoir ses détracteurs (Banville, au XIXe siècle, a écrit que la poésie, en le voyant, s'en alla on lui reproche d'avoir plongé Ronsard dans l'oubli) et ses partisans (Pour un Malherbe, publié en 1965 par le poète Francis Ponge). Et, rose, elle a vécu ce que vivent les roses. L'espace d'un matin . [...]
[...] Malherbe (1555-1628) Beauté, mon beau souci «Enfin Malherbe vint . le célèbre cri de Boileau dans L'Art poétique indique suffisamment qu'il a exercé une grande influence sur la littérature du XVIIe siècle. I-Des deuils douloureux Ce poète, qui ne jugeait pas les poètes plus utiles que des «joueurs de quilles n'a cessé de se plaindre de la mauvaise fortune Des débuts difficiles (1555-1605) : François de Malherbe, fils d'un magistrat peu fortuné de Caen, cherche fortune auprès de François d'Angoulême qui meurt en 1586 ; il vit alors assez médiocrement en Normandie ou en Provence où il s'est marié, perd une fillette qui meurt de la peste et tente en vain de plaire à la Cour en y envoyant des vers La gloire tardive (1605-1628) : il est enfin introduit à la Cour en 1605. [...]
[...] On trouve dans certaines pièces galantes du charme et de beaux vers. IV-La réforme de Malherbe et son influence On a beaucoup discuté la valeur de la réforme de Malherbe De son temps : il a ses écoliers et ses adversaires. Ses écoliers: Maynard (1582-1646), président au parlement d'Aurillac, est un excellent ouvrier en vers dans ses odes et dans ses stances, dont les plus célèbres sont les stances À la belle vieille (1639), émouvantes par l'amour de la nature et le culte de la beauté qui s'y expriment. [...]
[...] Toutefois, il condamne le langage trivial Le style et la versification: il prône la sobriété et la contrainte. Il refuse les images outrées et les métaphores prolongées. La technique poétique doit être rigoureuse ; ni hiatus, ni enjambements, ni rimes pour l'oreille seulement. Cette doctrine nous est connue par ses propos familiers rapportés par Racan et surtout par le Commentaire (annotations marginales portées par Malherbe sur un exemplaire des œuvres du poète favori de Henri III, mort en 1606). III-Un poète austère Pourtant, Malherbe a commencé par imiter la Pléiade dans ses premiers vers où règne la démesure (Les Larmes de saint Pierre, 1587). [...]
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