Biographie, Jean Racine, Pierre Corneille, oeuvres principales, tragique de la condition humaine, grandeur héroïque
Orphelin tout enfant, Jean Racine est élevé dans le milieu austère des amis de Port-Royal, les jansénistes. Ces esprits remarquables, d'une piété rigoureuse, donnent à Racine le goût de la langue et de la littérature grecques. Mais bientôt, il se laisse emporter par son amour des lettres et des plaisirs et raille ses anciens professeurs qui condamnent le théâtre. De 1667 à 1677, Racine donne coup sur coup sept tragédies, qui l'imposent comme un maître. Mais, à trente-huit ans, il renonce brutalement au théâtre et épouse une jeune fille de vingt-cinq ans.
[...] L'œuvre de Racine Les tragédies historiques. Composées à partir de récits historiques, Britannicus en 1669, Bérénice en 1670, Mithridate en 1673, ou contemporains, Bajazet en 1672, ces quatre tragédies évoquent des conflits d'ordre politique. Mais contrairement à Corneille, qui place la réflexion politique au cœur du spectacle tragique, Racine se sert des relations politiques pour exacerber les conflits moraux et passionnels. C'est la nature même du désir humain et de ses contradictions qui constitue le tragique racinîen. Les tragédies Légendaires. [...]
[...] Comme Pascal, comme La Rochefoucauld, Racine montre La misère de l'être humain. Pierre Corneille (1606-1684) Après de brillantes études chez les jésuites de Rouen, Corneille acquiert deux offices d'avocat mais il ne plaidera jamais. Dès 1629, il fait jouer à Paris une comédie, Mélite, qui remporte un vif succès. Dès lors, il se consacre au théâtre, passe de la comédie à la tragédie et s'impose rapidement comme un auteur essentiel. Le triomphe du Cid provoque une célèbre querelle qui conduit Corneille à composer des tragédies parfaitement régulières : Horace, Cinna, Polyeucte. [...]
[...] L'œuvre de Corneille Les comédies. Dans ses comédies, Mélite (1629), La Veuve (1633), La Place royale (1634), L'Illusion comique (1636), Le Menteur (1643), Corneille sait faire parler ses personnages avec élégance et humour. Ce style naturel faisait une peinture de la conversation des honnêtes gens dit-il. Corneille renouvelle ainsi la comédie réduite jusqu'à Lui aux bouffonneries Les plus grossières. Les tragédies politiques. Fondées sur des récits historiques, Horace (1640), Cinna (1642), Polyeucte (1643) révèlent les tensions qui déchirent les sociétés et les êtres humains : la guerre, la paix, le pouvoir, la place de la religion. [...]
[...] Devenu l'écrivain officiel du roi, qui lui demande d'écrire la chronique de ses campagnes militaires, il compose encore deux tragédies religieuses. Courtisan averti, il est comblé de richesses et d'honneurs. Mais il n'oublie pas ses anciens maîtres cruellement persécutés : il écrit en secret une histoire de Port-Royal et demande à y être enterré. ŒUVRES PRINCIPALES Poésie : La Nymphe de la Seine (1660), Cantiques spirituels (1694). Théâtre : Andromaque (1667), Britannicus (1669), Bérénice (1670), Bajazet (1672), Mithridate (1673), Iphigénie (1674), Phèdre (1677), Les Plaideurs (1668). [...]
[...] C'est le déploiement de cette énergie qui fait trembler et rêver le public. La grandeur héroïque Dans cette première moitié de siècle, l'héroïsme était à la mode et le public retrouvait dans les héros de Corneille les valeurs qui l'exaltaient, le goût du risque, les passions folles, le sens de l'honneur, la force de la volonté. La vertu héroïque n'est pas un devoir auquel il faut se soumettre, c'est l'énergie qu'il faut déployer pour être pleinement soi- même, pour remplir son nom pour conquérir La gloire. [...]
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