Une biographie de Denis Diderot (1713-1784)

Résumé du document

Diderot naît à Langres. Son père est coutelier ; la famille vit dans l'aisance. Élève brillant des jésuites de Langres, il poursuit des études littéraires à Paris.

Jusqu'à trente ans, il mène dans la capitale une vie de bohème. À cette époque, il perd la foi. Par ailleurs, il se lie d'amitié avec Jean-Jacques Rousseau.

Extraits

[...] Cet écrit conduit Diderot en prison. Il est enfermé au château de Vincennes de juillet à novembre Il a 36 ans. C. L'aventure de l'encyclopédie En 1745, le libraire Le Breton avait confié à Diderot la rédaction d'une encyclopédie. Cette tâche occupera le philosophe jusqu'en 1772. Diderot recrute des collaborateurs, relit et classe les manuscrits, les soumet à la censure, rédige lui-même des centaines d'articles. Surtout, il doit affronter le parti religieux qui est sur le point, à plusieurs reprises, d'obtenir l'interdiction de l'ouvrage. [...]

[...] Une biographie - Denis Diderot (1713-1784) Vie de Diderot A. La jeunesse Diderot naît à Langres. Son père est coutelier ; la famille vit dans l'aisance. Élève brillant des jésuites de Langres, il poursuit des études littéraires à Paris. Jusqu'à trente ans, il mène dans la capitale une vie de bohème. À cette époque, il perd la foi. Par ailleurs, il se lie d'amitié avec Jean-Jacques Rousseau. En 1743, il épouse une lingère, malgré l'opposition paternelle. Le ménage ne sera pas heureux, mais Diderot aimera beaucoup sa fille, née en 1753. [...]

[...] L'homme est un instrument doué de sensibilité et de mémoire. Il commence par éliminer toute croyance en Dieu, incompatible, selon lui, avec l'existence du mal. En outre, pour notre philosophe, la crainte de Dieu fait obstacle au bonheur : Le beau projet, écrit-il que celui d'un dévot qui se tourmente comme un forcené pour ne rien désirer, ne rien aimer, ne rien sentir, et qui finirait par devenir un vrai monstre s'il réussissait ! Reste à définir une morale : l'homme est-il bon ? Est-il méchant ? [...]

[...] Il s'occupe aussi de théâtre, publiant deux drames et des traités d'art dramatique, dont un Paradoxe sur le comédien 773) où il soutient que l'acteur, loin d'être un passionné, calcule au contraire froidement ses effets. À ces activités s'ajoute la critique d'art : Diderot rend compte des expositions officielles Salons 759-1781). Il poursuit également son œuvre de conteur, de romancier et d'essayiste. E. Le voyage de Russie En 1765, pour doter sa fille, il vend sa bibliothèque à Catherine de Russie, qui lui en laisse la jouissance. [...]

[...] se demande Diderot, sans pouvoir trancher. Si Dieu n'existe pas, le destin de l'homme a-t-il un sens ? Jacques le Fataliste, roman en grande partie dialogué, ne cesse de poser la question : le Maître se sent libre et Jacques, son serviteur, répète, en bon fataliste, que tout est écrit A. Un lecteur libéré de la fiction Dialogue aux rythmes et aux tons variés, entrecoupé de récit, Jacques le Fataliste joue avec le sentiment de la fiction : le romancier lui-même prend la parole, interpelle le lecteur, puis rend, pour un temps, leur liberté aux personnages. [...]