Biographie, Du Bellay, 1522-1560, poète de la nostalgie, vie tourmentée, poésie sensible
Une vie tourmentée, une poésie profondément sensible rendent poignante la figure originale et indépendante de Joachim Du Bellay.
Une jeunesse qui «périt» (1522-1547): né à Liré, en Anjou, d'une famille illustre, mais pauvre, il est orphelin très tôt, et a une enfance attristée par une mauvaise santé et la négligence de son tuteur.
[...] Une poésie sensible Il est le magicien du sonnet : 1. Sortilèges évocatoires dans Les Antiquités de Rome ; devant le spectacle des ruines romaines, Du Bellay invoque les pâles esprits les ombres poudreuses des anciens Romains en des vers savamment frappés comme des formules magiques. Il prend ces fantômes à témoin du contraste entre la grandeur passée de Rome et son anéantissement, thème sur lequel chaque sonnet est une variation : Telle que dans son char la Bérécynthienne [c'est-à-dire la déesse Cybèle] Qui a vu quelquefois un grand chêne asséché etc Ces sortilèges poétiques sont repris dans Les Regrets pour «enchanter» sa douleur : car, s'il affirme, au début du recueil, son intention de composer une poésie plus facile il pratique en réalité une facilité savante. [...]
[...] Du Bellay (1522-1560) : Le poète de la nostalgie Une vie tourmentée, une poésie profondément sensible rendent poignante la figure originale et indépendante de Joachim Du Bellay. Une vie tourmentée 1. Une jeunesse qui «périt» (1522-1547): né à Liré, en Anjou, d'une famille illustre, mais pauvre, il est orphelin très tôt, et a une enfance attristée par une mauvaise santé et la négligence de son tuteur Le porte-parole de la «Brigade» (1549-1553) : par amitié pour Ronsard qu'il a rencontré en 1547, il le suit au collège de Coqueret, où il se pénètre de culture latine et italienne. [...]
[...] À côté de l'inspiration lyrique apparaît aussi une inspiration satirique qui flétrit, en vers énergiques et pittoresques, les courtisans de la cour romaine (son Marcher d'un grave pas et d'un grave souci les mœurs des papes, etc. Dissipons donc les préjugés : Du Bellay n'est pas le second de Ronsard, il n'est pas un imitateur servile, il n'est pas un poète facile qui sacrifia le métier à l'inspiration. Sa sensibilité douloureuse, rendue plus fine encore par la science du vers, touche profondément. Je ne chante, Magny, je pleure mes ennuis. Ou, pour le dire mieux, en pleurant je les chante, Si bien qu'en les chantant, souvent, je les enchante ; Voilà pourquoi, Magny, je chante jours et nuits. [...]
[...] la composition rigoureuse de chaque pièce (opposition entre autrefois et aujou- d'hui dans le son. la vigueur de répétitions plus dans le son : Heureux qui, comme Ulysse font de ces chants des charmes magiques par lesquels l'exilé tente de conjurer ses regrets, - regrets de sa jeunesse inspirée où il menait danser les Muses aux rayons de la Lune »(son. regrets de la France mère des arts, des armes et des lois (son. regrets de la cour où vit Ronsard (son. regrets de la douceur angevine de son Lire natal (son. [...]
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