Brillant et malheureux, représentant le héros romantique par excellence, Musset se rapproche plus des poètes romantiques anglais, de Byron en particulier, que de ses compatriotes. Il est atteint du « mal du siècle », mais garde néanmoins un délicat humour et une fantaisie pleins de charme et de fraîcheur.
[...] Cette grande douleur a mûri le génie de Musset et elle est à l'origine d'un grand nombre de ses chefs-d'œuvre, Les Nuits (1835-1837) en particulier La déchéance. L'existence déréglée de l'écrivain entraîne son déclin précoce. À trente ans, il est atteint d'une maladie de cœur. Un emploi de bibliothécaire au ministère de l'Intérieur l'incite à la paresse. Pourtant, le succès d'Un Caprice, à la Comédie française, le 27 novembre 1847, réveille ses ambitions d'auteur de théâtre. Élu en 1852 à l'Académie française, il ne produit à peu près rien à partir de cette date et meurt prématurément d'une embolie. [...]
[...] Pourtant Coelio meurt, convaincu qu'Octave l'a trahi. Lorenzaccio (1835) est le plus réussi des drames romantiques, celui qui rappelle le plus Shakespeare. Lorenzo est le compagnon de débauche et le cousin d'Alexandre de Médicis, tyran de Florence au XVIe siècle. Mais Lorenzo, sous des dehors indignes, a conçu en secret le projet de débarrasser Florence de son tyran par le meurtre d'Alexandre. S'il ne peut lui-même retourner à sa pureté de jadis, du moins se sentira-t-il en partie libéré par cette action. [...]
[...] Tu auras toujours affaire aux hommes . Tu as les mains pures, et moi je n'ai rien à perdre dit Lorenzo à Philippe Strozzi, un républicain idéaliste. Musset est de tous les poètes romantiques celui qui s'épanche le plus naturellement dans ses œuvres. Il n'y manifeste aucun didactisme ni aucun goût de l'exhibition, et c'est sans doute ce qui les rend si attachantes. Les chants désespérés sont les chants les plus beaux. Et j'en sais d'immortels qui sont de purs sanglots. [...]
[...] Une biographie d'Alfred de Musset (1810-1857) : Un enfant du siècle Brillant et malheureux, représentant le héros romantique par excellence, Musset se rapproche plus des poètes romantiques anglais, de Byron en particulier, que de ses compatriotes. Il est atteint du mal du siècle mais garde néanmoins un délicat humour et une fantaisie pleins de charme et de fraîcheur. I. Une existence à la fois riche et gâchée 1. Les débuts brillants (1810-1833). Alfred de Musset naît à Paris en 1810. [...]
[...] C'est dans ses Comédies et Proverbes (Fantasio, 1833) ; on ne badine pas avec l'amour (1834) ; il ne faut jurer de rien (1836) ; il faut qu'une porte soit ouverte ou fermée que la grâce naturelle et le charme de la prose de Musset se font le mieux sentir. La fantaisie y est toujours accompagnée d'une émotion latente. Musset nous fait évoluer dans un monde de personnages intelligents et distingués, à mi- chemin entre le rêve et la réalité. On ne badine pas avec l'amour. Perdican aime sa cousine Camille, qui sort du couvent, plein de méfiance à l'égard du monde et de l'amour. Aussi refuse-t-elle de l'épouser. Perdican tente alors de la rendre jalouse en courtisant une jeune villageoise, Rosette. [...]
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