Jean Moréas, de son vrai nom Ioannis Papadiamantopoulos, est né en 1856 à Athènes. Il trouva la mort à Saint-Mandé en 1910. Entre temps, ce poète grec par sa naissance, sa langue et sa culture est devenu une figure marquante de la poésie française de la fin du XIXe siècle.
Aussi étonnant que cela puisse paraître, l'œuvre de ce poète qui fut l'ami de Verlaine et de Mallarmé et qui écrivit l'essentiel de son œuvre en français fait l'objet d'une reconnaissance plus importante en Grèce, son pays natal, qu'en France.
Son œuvre en langue française s'inscrit dans le cours mouvementé de ses choix poétiques. Sa poésie se revendiqua successivement symboliste, décadiste, romane…Dandy invétéré, sa vie fut parisienne en tout point. Néanmoins, on retrouve dans sa poésie des traces de ses origines grecques dans ses nombreuses allusions à la mer, aux rivages qui l'ont vu naître, comme dans "J'irai le long des mers éternelles ".
Ses rapports avec son pays natal restèrent intimes et passionnés : " J'adore la Grèce. Je l'exècre ".On peut donc à juste titre considérer la genèse de l'œuvre poétique de Jean Moréas comme une adoption mutuelle des inspirations grecques et française.
Le relatif oubli dans lequel son œuvre est aujourd'hui tombée en France ne doit pas induire en erreur : lorsqu'il s'éteignit en 1910, Jean Moréas était un poète reconnu en France comme en Grèce, auquel Apollinaire, Barrès ou encore Max Jacob rendirent hommage.
[...] Biographie de Jean Moréas Biographie Jean Moréas, de son vrai nom Ioannis Papadiamantopoulos, est né en 1856 à Athènes. Il trouva la mort à Saint-Mandé en 1910. Entre temps, ce poète grec par sa naissance, sa langue et sa culture est devenu une figure marquante de la poésie française de la fin du XIXe siècle. Aussi étonnant que cela puisse paraître, l'œuvre de ce poète qui fut l'ami de Verlaine et de Mallarmé et qui écrivit l'essentiel de son œuvre en français fait l'objet d'une reconnaissance plus importante en Grèce, son pays natal, qu'en France. [...]
[...] Faire du moderne avec la langue romane ! Quelle folie ! [ ] Vous croyez que c'est malin, un bonhomme qui met coulomb pour ne pas dire pigeon ? À la question du lexique s'ajoute celle du vers, essentielle dans ces années. Verlaine, qui voit monter en Moréas un rival inquiétant depuis le banquet offert à ce dernier en février 1891, adopte pour évoquer devant Jules Huret, le reporter de L'Écho de Paris qui enquête auprès des écrivains sur l'évolution littéraire, les libertés prises par la poésie contemporaine vis-à-vis de la métrique, le ton et l'élégance verbale des nationalistes de l'époque : Pour qu'il y ait des vers, il faut qu'il y ait rythme. [...]
[...] sensualité : la musique des mots exprime la tentation de la facilité). On parle donc dans son cas de langage pictural : ses poèmes sont toujours au moins en partie description d'un endroit (exemples du début de l'eau qui jaillit et des déplacements dans belle lune d'argent Sa vision de lui-même nous apparaît notamment quand il appelle un de ses recueils le Pèlerin passionné, ce qui donne de son rôle et de ses jeux parmi nous, une idée excellente et d'un symbolisme raisonnable. [...]
[...] Ses thèmes privilégiés sont entre autre la mer et j'irai le long de la mer éternelle et la nature en général l'eau qui jaillit ; un troupeau Portée générale de sa vision littéraire dans son époque Le symbolisme déborde le cadre de la poésie. Il touche aussi le roman, le théâtre, la peinture et la musique. On peut citer le compositeur Claude Debussy, le peintre Gustave Moreau, le dramaturge belge Maeterlinck, le poète belge Verhaeren et encore le peintre autrichien Gustav Klimt, qui sera à l'origine de l'«Art nouveau». Le symbolisme est présenté à sa naissance comme une extrapolation de l'«École décadente». [...]
[...] La réplique du Midi aux septentrionaux est à la hauteur de l'attaque. Et à Moréas de se proclamer doublement français : Puisqu'on m'y force, je répondrai à certaines personnes qui, à bout d'arguments, ont la sottise d'agiter mon origine hellénique : que je m'estime, en mon art, deux fois Français, étant né Grec. Car, à la vérité, le brandon de poésie que la France qui m'apprit à chanter porte aujourd'hui avec tant d'éclat, elle le tient de Rome laquelle le tenait de la Grèce immortelle qui me donna naissance. [...]
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