La bête humaine, Chapitre I, Chapitre X, Chapitre XII, Zola
La Bête humaine est un roman de Zola, auteur du XIX° siècle, maître du naturalisme, qui est un courant dont le but et d'analyser l'homme selon une vision scientifique, en fonction de son milieu (environnement) et de son hérédité. Zola s'y attache dans sa série d'oeuvres racontant l'histoire “naturelle et sociale d'une famille sous le second empire”: Les Rougeon-Macquart.
Dans la bête humaine, l'auteur va étudier tout particulièrement la psychologie de Jacques Lantier, mécanicien ferroviaire, fils de Gervaise Macquart, elle même fille d'Antoine Macquart, qui plongent tous deux dans l'alcoolisme. Cet homme est victime de pulsions meurtrières, particulièrement sur les femmes, liés à une fêlure héréditaire. Jacques va avoir une liaison avec Séverine, à l'origine mariée à Roubaud, qu'il finira par tuer.
[...] Jacques, blessé, se réveille alors. Comment Zola utilise t-il l'anthropomorphisme et le zoomorphisme pour donner une dimension épique et pathétique à ce passage ? Je présenterai mon développement en 3 parties : Dans un premier temps, je m'attacherai à la forme anthropomorphique et zoomorphique qu'utilise Zola pour décrire la locomotive de façon pathétique. Dans un second temps, je verrais en quoi cette description utilisant ces 2 procédés a un caractère épique, et en quoi le point de vue adopté en renforce le caractère pathétique. [...]
[...] Cet homme est victime de pulsions meurtrières, particulièrement sur les femmes, liés à une fêlure héréditaire. Jacques va avoir une liaison avec Séverine, à l'origine mariée à Roubaud, qu'il finira par tuer. Chapitre 1 : du début à “jour pâle” Le passage que je vais expliciter est l'incipit du roman. Au cours de ce premier chapitre, Séverine va avouer à son mari qu'elle a été abusé par celui qui l'avait recueilli quand elle était enfant. Cet aveux est à l'origine de toutes les péripéties du roman. [...]
[...] La toponymie est ici encore très détaillée : les lignes de chemin de fer sont mentionnées “Argenteuil, Versailles, la ceinture”, montrant encore le soucis de réalisme de l'auteur : celui ci utilise ici encore une énumérations pour apporter un maximum de détail réalistes. Il est également question d'ouvrage d'art, comme le point de l'Europe et le tunnel des Batignoles. Zola, à travers cette première description, nous donne donc des informations essentielles pour la suite du récit, s'attachant au personnage de Roubaud, et au domaine ferroviaire, thème dominant du roman. Cette description peut être assimilée à un tableau impressionniste. [...]
[...] Il utilise l'anthropomorphisme à de nombreuses reprises, abordant “l'âge” de la locomotive, l'âge qui “durcit les jointures”, ses “membres alourdis”. Il aborde aussi la notion de pardon : le vocabulaire de la culpabilité est largement présent (“coupable, sa alors que l'on pardonne normalement à un homme, non à une machine. Il est également question de la “maladie de la locomotive”, de pauvre Lison”, et du “souffle court” de celle-ci, ce qui renforce encore cette expression pathétique. Zola parle même de la de la locomotive, exprimant ainsi l'agonie de celle-ci, et la rendant plus humaine encore. [...]
[...] De plus, la locomotive, créature de l'homme, prend une dimension titanesque, et est notamment assimilée à un cheval. On peut y voir une référence à certains combats mythiques : le mythe du géant trahis (Hercule trahit par sa femme Cette vision épique au coeur d'un roman naturaliste prouve, une fois de plus dans cette oeuvre, que Zola ne peut s'empêcher de mettre de l'épique dans ses écrits, car c'est un littéraire, et non un pur scientifique. Le fait de réaliser cette description à travers le regard de Jacques, en focalisation interne, rajoute de l'émotion et du pathétique. [...]
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