Aloysius Bertrand est un poète romantique marginal. Il eut une vie brève, traversée par la misère et la maladie. Son oeuvre unique, Gaspard de la nuit, lui valut la gloire posthume d'avoir inventé un genre nouveau : le poème en prose. Ce recueil est composé de six livres, dont l'un intitulé « La nuit et ses prestiges » auquel appartient le poème « Ondine ». Nous verrons comment Aloysius Bertrand nous invite dans un univers merveilleux à travers le thème de l'eau. Nous verrons dans un premier temps comment l'auteur met en oeuvre cet univers féérique puis, dans un second temps, que ce poème est composé de deux parties distinctes.
I. Un univers féérique
Création du rêve ; chanson d'ondine = tentative de séduction. Appel de la créature.
A/ Un appel insistant, celui du rêve et du merveilleux, par l'intermédiaire d'Ondine
Présence de la pluie : eau qui tape à la fenêtre : nature > présence mystérieuse des génies ? magie, surnaturel présent derrière
Début « in medias res », sans contexte : « c'est moi, c'est Ondine » : pronom personnel tonique avant le prénom, comme si c'était quelqu'un de déjà connu, célèbre = rythme léger, sautillant et croissant = très longue proposition relative.
Appel d'Ondine : 2 fois « écoute » (= 2 impératif) : murmure, invitation > anaphore = un appel réitéré.
= Présence qui s'impose, à l'auditeur, poète et lecteur : Présentatifs : c'est moi / et voici / écoute : tend l'oreille, invitation à franchir un seuil.
Rythme : Phrase fluide, onduleuse, et imite le rythme de l'eau : « écoute, écoute » : repris deux fois, une sorte de refrain : attire l'attention (...)
[...] Commentaire de texte : Ondine Aloysius Bertrand Aloysius Bertrand est un poète romantique marginal. Il eut une vie brève, traversée par la misère et la maladie. Son œuvre unique, Gaspard de la nuit, lui valut la gloire posthume d'avoir inventé un genre nouveau : le poème en prose. Ce recueil est composé de six livres, dont l'un intitulé La nuit et ses prestiges auquel appartient le poème Ondine Nous verrons comment Aloysius Bertrand nous invite dans un univers merveilleux à travers le thème de l'eau. [...]
[...] Pas de précision non plus sur le sentiment du poète : mélancolie face à l'occasion manquée ? Retour rassurant au réel ? Ce poème nous plonge dans un univers onirique. L'ondine, incarnation de l'eau féminine et bienfaisante, invite le narrateur à la rejoindre dans les flots ; c'est une invitation à déceler la face cachée de la réalité, l'eau étant le seuil qui permet d'accéder au monde du rêve. Nous assistons donc à la séduction puis à la défaite du monde imaginaire + (Intertexte avec La Lorelei de Brentano et le Roi des aulnes de Goethe). [...]
[...] Association de la somptuosité et de la légèreté, mouvement, liberté. Au paragraphe rythme des phrases > strophe 2 rythme décroissant (allitérations en = harmonie) : triangle du feu, de la terre, et de l'air : la figure symbolique, sainte trinité, mysticienne et alchimiste : symbolise le retour aux origines. Dans le triangle du feu, de la terre, et de l'air = les 3 autres éléments, perfection magique. Un palais : signe de puissance : le monde entier converge vers elle : les ondins + les 4 éléments. [...]
[...] Construction : poème en prose ? Rythme, sonorités, Images poétiques, Rêve, Imaginaire. Souvent : brièveté et fragmentation, discontinuité = permettre le rêve, suggestion. [...]
[...] Discours (chanson) : présent > Récit : passé simple : effet d'éloignement. Rapide dialogue au style indirect : plus vaporeux, efface réalité des termes exacts Ces deux parties correspondent au rêve, puis, avec la rupture, au retour de la réalité En effet, chanson = charme (cf. : chanson des sirènes) = paroles poétiques, rêve ; opposée à répondais = parole non poétique, qui brise le charme J'aimerais une mortelle = monde réel, terrestre. La réalité qui s'était effacée devant le rêve reprend le dessus (brutalement, par contraste avec la douleur du début : éclat de rire + s'évanouit = rupture, fin brusque Retour progressif au réel Evanouissement d'ondine, disparition magique : boudeuse (sentiment) > rire, larme (comportement) > s'évanouit, giboulée blanche (visuel) = derniers termes qui l'évoquent sont de plus en plus abstraits. [...]
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