Il s'agit d'une fiche de révision de grande qualité en philosophie ayant pour objet d'étude tout ce qu'il convient de retenir sur la pensée de Bergson. Je vous laisse le soin de tout découvrir à travers ce document synthétique de trois pages.
Ce document clair et très structuré s'avèrera fort utile pour de nombreux(ses) étudiant(e)s en sciences humaines et sociales, philosophie, psychologie… et bien entendu tout(e) autre intéressé(e).
[...] Chacun est donc libre, s'il ne renonce pas à sa liberté. L'humanité est aussi collectivement libre de choisir son destin (mais l'action providentielle de l'élan vital nous pousse sans contraindre notre liberté, dans le sens du mieux). La vie est guidée par un élan vital qui oriente l'évolution des diverses espèces vivantes. Cet élan vital, qui n'est pas un dieu transcendant, mais une intelligence immanente (intérieure) aux choses, ne dispose pas d'un pouvoir parfait de planification, et cherche à tâtons son but, en inventant sans cesse des espèces dont chacune est un essai. [...]
[...] Au fond pour Bergson, chaque chose et chaque événement sont uniques, dynamiques et cependant inter-reliés à tout ce qui les entoure dans l'espace et le temps. Cela vaut pour les personnes (chacun est unique) mais aussi pour tous les éléments du réel. Il nous semble au contraire que la plupart des éléments du réel sont classables en catégories générales au sein desquelles les éléments sont indistinguables. Il nous semble que les éléments du réel sont séparés entre eux par une limite spatiale (la surface de chaque corps, réciproquement extérieur), ou par des bornes temporelles de l'ordre de la succession, au lieu d'être si intimement reliés (dans l'espace et le temps) qu'ils paraissent mêlés. [...]
[...] En effet, la matérialité (les lois immanquablement répétitives de la physique et l'extériorité réciproque des parties matérielles), le souci vital (qui pousse à l'acquisition de routines instinctives ou acquises), le conformisme social (rendu nécessaire par l'intérêt vital du groupe) introduit dans le réel, une pente concurrente à l'unicité, le relié, le mouvant. Mais le général, le séparé, le figé, sont toujours contrebalancés par le principe inverse, auquel le souci vital, l'habitude, le conformisme (et le langage) nous rendent aveugle. Chacun perçoit le réel au travers des catégories conceptuelles fournies par le langage. Ce qu'on sait nommer, on s'habitue à le voir. Ce qu'on ne sait pas nommer, on finit par ne plus le voir. [...]
[...] Notez que le contenu et le processus de formation de l'inconscient sont chez Bergson, très distincts de ce que l'on trouve chez Freud. La réalité est une lutte entre la nécessité, ou répétition incessante du même, symbolisée par le principe de causalité (les mêmes causes produisent les mêmes effets) et la créativité (l'introduction soudaine de nouveauté par un acte libre que rien d'antérieur ne détermine). En l'homme, ces deux principes s'opposent. La plupart du temps, chacun de nous est régi par la répétition incessante des mêmes attitudes induites par l'instinct, l'habitude acquise, le conformisme, la peur vitale du nouveau, le langage. [...]
[...] L'exploration de l'intériorité ne se réduit donc pas à une démarche de psychologie. Elle est aussi, quand elle est bien menée, une démarche métaphysique, dont l'instrument privilégié est l'intuition. L'intuition bergsonienne, qui n'a rien à voir avec la spontanéité, est une méthode patiemment conquise de contact avec son objet d'étude, éventuellement l'intériorité, sans l'intermédiaire déformant des représentations corrompues par les préjugés, la dépendance à l'action, ou le langage. L'homme a une vocation à être créatif, bienveillant et authentique. Cette vocation s'incarne dans les dispositions profondes de l'homme, en général laissées inconscientes et inexploitées. [...]
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