Bel-Ami est un roman réaliste de Guy de Maupassant, publié en 1885 sous forme d'un feuilleton et dont l'action se déroule à Paris au XIXe siècle, en pleine révolution industrielle. Ce roman retrace l'ascension sociale de Georges Duroy, homme ambitieux et séducteur, parvenu au sommet de la pyramide sociale parisienne grâce à ses maîtresses et au journalisme. Le titre est aussi le surnom donné à ce personnage sur lequel s'ouvre et s'achève le roman, véritable itinéraire, aussi violent que palpitant, d'un parfait arriviste recherchant, à n'importe quel prix, un triomphe égoïste et une gloire sans effort (...)
[...] Une fois assis dans le fauteuil, les paroles de son hôtesse aidant, Duroy pren[d] possession de quelque chose de délicieux (lignes 18-19) et ose regarder Mme Forestier. Son regard admiratif éprouve alors un vif penchant pour les plaisirs sensuels : la taille souple, la poitrine, les bras, la gorge et un léger nuage de duvet blond au-dessus du cou (lignes 21 à 25). Mais une fois rassur[é] sous son regard (ligne le séducteur arriviste naissant assimile la femme de son ami à Rachel, la prostituée rencontrée la veille. [...]
[...] À ce moment seulement, il ose regarder Mme Forestier dont les yeux ne l'avaient point quitté (ligne 20). II- L'irrésistible attirance par Madeleine La manifestation de cette attirance a lieu dès le premier regard qu'il lui jette : Une jeune femme blonde était debout qui l'attendait, toute seule, dans une grande pièce bien éclairée et pleine d'arbustes, comme une serre (lignes 3-4). La description n'est pas sans rappeler Ève elle-même au milieu du paradis terrestre, femme initiatrice attendant Adam, d'autant que juste avant Duroy appréhendait de faire son premier pas dans l'existence attendue, rêvée (ligne mais attendait cette nouvelle vie. [...]
[...] Il s'avança, pourtant. Une jeune femme blonde était debout qui l'attendait, toute seule, dans une grande pièce bien éclairée et pleine d'arbustes, comme une serre Il s'arrêta net, tout à fait déconcerté. Quelle était cette dame qui souriait ? Puis il se souvint que Forestier était marié ; et la pensée que cette jolie blonde élégante devait être la femme de son ami acheva de l'effarer. Il balbutia : Madame, je suis Elle lui tendit la main : Je le sais, monsieur. [...]
[...] Reprenant peu à peu possession de lui (ligne il peut alors exprimer son envie : pénétrer dans le journalisme (lignes 37-38). Le choix du verbe n'est sans doute pas innocent et Maupassant laisse d'autant plus possible cette éventualité que la jeune femme lui murmur[e] en baissant la voix : Je sais. ton de la confidence suggérant le péché. Conclusion Cette première rencontre entre Georges Duroy et Madeleine Forestier nous dévoile l'objectif du jeune homme : parvenir, parvenir à tout prix ! [...]
[...] Dans le chapitre II, Duroy se rend donc pour la première fois chez son ami avec le ferme espoir de voir sa condition s'améliorer. Pauvre, mal à l'aise dans son habit qu'il porte pour la première fois, c'est plein d'appréhension qu'il entre chez le couple fortuné. Dans cet extrait, une fois arrivée à destination, Duroy va progressivement prendre confiance en lui avant d'être irrésistiblement attiré par Madeleine, la femme de son ami. La prise de confiance de Duroy Cet extrait se construit dans un double mouvement : à son arrivée, Duroy est tout d'abord inquiet, manquant d'assurance, avant de prendre confiance et d'entr[er] dans une vie nouvelle et charmante (ligne 18) grâce au fauteuil que lui a présenté son hôtesse. [...]
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