Charles Baudelaire (1821-1867) est un poète français qui exprime à la fois le tragique de la destinée humaine et une vision mystique de l'univers. Le poème : Le voyage est extrait de la fin du recueil de poèmes : Les Fleurs du mal, de la section La mort.
Il fait du voyage le passage entre la vie et la mort. Existe-t-il un éternel dans l'idéal baudelairien ? Un voyage sans retour est évoqué dans ce poème qui oblige le voyageur à se noyer dans son spleen.
Le protagoniste de ce voyage sans retour est le temps. Il est "l'ennemi vigilant et funeste" (vers 115), par cette allégorie du temps qui est retrouvée dans l'image du "rétiaire infâme" (vers 119), on vise à placer le temps dans une action directe et brutale contre la personne humaine. Chronos est celui qui annonce la fin du voyage pour tous sauf pour ceux "qui savent le tuer sans quitter leur berceau" (vers 120). Ceux qui peuvent arrêter la fuite du temps appartient au domaine des dieux dont fait parti Zeus qui a enchainé le temps (soit Chronos). Les mortels ne peuvent rien contre le temps.
Comme Ulysse qui se laisse tenter par le chant des sirènes qui ont des "voix charmantes et funèbres" (vers 127), les mortels ne sont pas de taille contre les dieux (...)
[...] Le voyageur est en attente de la mort cette métaphore permet de marquer une distance entre les dieux et les mortels tout en exprimant la fatalité de la destinée humaine. Cette passivité du voyageur marque une lassitude de la vie. C'est le spleen du voyageur qui le précipite vers l'acceptation de sa destinée. Il refuse le combat contre le temps car il n'est pas de ceux > (vers 120). Le berceau qui représente le pays natal permet d'ajouter un parfum de mélancolie au voyage et de regrets car le voyageur a quitté le monde des vivants. [...]
[...] Le voyageur est précipité vers la mort par le poison (vers 148) :.Le poison détruit ainsi la raison du voyageur : (vers 142). Le cœur lui doit être impérativement préservé dans l'au-delà effectivement, les voyageurs ont pour seule richesse éternelle des cœurs qui de plus, le (vers 129) est un élément vénéré dans l'Egypte pharaonique, ce qui suggère le rite de l'embaumement des morts où le cœur est un élément primordial par sa symbolique. Cette volonté de préférer le cœur à la raison est une philosophie pour le poète. L'abandon de soi est vécu dans une atmosphère mélancolique par le voyageur. [...]
[...] Il fait du voyage le passage entre la vie et la mort. Existe-t-il un éternel dans l'idéal baudelairien ? Un voyage sans retour est évoqué dans ce poème qui oblige le voyageur à se noyer dans son spleen. Le protagoniste de ce voyage sans retour est le temps. Il est (vers 115), par cette allégorie du temps qui est retrouvée dans l'image du (vers 119), on vise à placer le temps dans une action directe et brutale contre la personne humaine. [...]
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