"La vie antérieure", poème XII de la section "Spleen et Idéal" des Fleurs du mal de Charles Baudelaire, est un poème où domine le bonheur contrairement à beaucoup de poèmes de Baudelaire. Nous verrons ici comment malgré la beauté des éléments, il n'échappe pas au spleen. D'abord par une structure de poème originale puis par le paysage et enfin par l'évocation du spleen (...)
[...] Le deuxième tercet Le vers de chute apparaît le douloureux secret qui me faisait languir le titre du poème prend tout son sens car grâce ou à cause de l'emploi des temps : imparfait le poète montre que l'idée de l'Idéal appartient au passé. II. Le paysage Le paysage est lié aux sensations : la vue dans le premier quatrain avec un travail esthétique des teintes, des couleurs ; l'ouïe dans le deuxième quatrain avec un travail des sonorités, de la musicalité ; l'odorat v.11 odeur C'est un paysage luxuriant, abondant comme le montre les adjectifs mélioratifs : vastes grands v.3, droits et majestueux riche musique v.7 ; harmonie, abondance, chaleur, lumière, correspondances entre les différents sens, images exotiques C'est aussi un paysage qui se rapproche du divin : cieux mystique »v.6 Lieu à la fois terrestre et marin allie la terre et l'eau comme le montre l'auxiliaire soleil marin et les champs lexicaux de la mer et de la terre : houles vagues »v.10, grotte »v.4 Paysage minéral, pas ou peu de faune et de flore, il n'y a pas de vie à part la présence de l'asservissement par les esclaves »v.11 Les temps utilisés montrent qu'il n'y habite plus, ce paysage appartient au passé, ce paysage intérieur montre une fusion entre la réalité et son intimité. [...]
[...] C'est là que j'ai vécu dans les voluptés calmes, Au milieu de l'azur, des vagues, des splendeurs Et des esclaves nus, tout imprégnés d'odeurs, Qui me rafraichissaient le front avec des palmes, Et dont l'unique soin était d'approfondir Le secret douloureux qui me faisait languir. La vie antérieure poème XII de la section Spleen et Idéal des Fleurs du mal de Charles Baudelaire, est un poème où domine le bonheur contrairement à beaucoup de poèmes de Baudelaire. Nous verrons ici comment malgré la beauté des éléments, il n'échappe pas au spleen. D'abord par une structure de poème originale puis par le paysage et enfin par l'évocation du spleen. [...]
[...] Les douze premiers vers montrent le bonheur alors que les deux dernières sont la chute qui ramène vers le spleen. Le premier quatrain insiste sur la vue : en utilisant des termes se rapportant à des termes matériels portique v.1, piliers v.3, grottes v.4 Il y aussi une hyperbole de mille feux v.2 qui accentue le côté visuel de la scène par la couleur du soleil. Il y a beaucoup de adjectifs mélioratifs pour montrer la beauté du lieu vastes grands v.3, droits et majestueux »v.3 On peut aussi voir un oxymore au v.2 soleils marins qui montre l'association des éléments entre eux ici le feu et l'eau, cela crée des images visuelles riches par l'association d'éléments qui normalement ne sont pas associés. [...]
[...] La chute dénonce l'angoisse, l'insatisfaction d'un poète qui déjà dans le poème «Bénédiction V indiquait son mal être, il génère son spleen c'est le centre de sa vie, son inspiration pour la poésie. Malgré la beauté des éléments et du paysage, la poète ne réussi pas à échapper au spleen car il le génère et est la source de son inspiration. La beauté du paysage n'est qu'une création alors que le spleen lui est réel et réapparaît malgré cette façade de la beauté du paysage. [...]
[...] Il y a beaucoup d'adjectifs ce qui donne une impression d'infini et de liberté. Le premier tercet Le poète qui été seul avec son désir de volupté est maintenant entouré comme on peut le voir v.11 avec l'apparition des esclaves Il insiste ensuite sur le lieu, on est plus dans l'infiniment grand, on le voit avec l'utilisation de démonstratifs c'est là dans »v.9 le lieu se précise on est plus dans l'abstraction L'oxymore v.9 volupté calme montre que le poète rentre en lui ce qui explique la prochaine chute vers le spleen Le terme au milieu v.10 montre que le poète est le roi de ce paysage, les esclaves ne comblent pas la solitude. [...]
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