Le symbolisme est un mouvement du XIXème siècle correspondant à une réaction contre le matérialisme scientiste. Les symbolistes rêvent d'atteindre un vrai monde bien qu'il soit inaccessible et impalpable. Etant de ce mouvement, Baudelaire rêve de l'idéal tout en vivant dans la banalité.
Il évoque cette lutte dans un recueil de poèmes Les Fleurs du Mal, publié pour la première fois en 1855, celui-ci ayant été censuré en 1852 (en même temps que Madame Bovary) puisqu'il porte atteint aux bonnes moeurs (sensuelles voire érotiques) et à la religion. La quête recherchée sera la suivante : Comment se sortir du mal ? Nous allons donc étudier "La Vie antérieure", poème figurant dans la première section des Fleurs du Mal, "Spleen et Idéal". "La Vie antérieure" symboliserait-elle la réincarnation ou l'image d'un monde idéal platonicien (existence d'idées pures ? nostalgie ?) ? Dans ce poème en sonnet, on étudiera chacun des deux quatrains puis les deux autres tercets qui les suivent, afin de comprendre le sens du titre, l'image paradisiaque donnée, la place et la fonction du poète et enfin l'importance des sensations mysticisme (...)
[...] - La nostalgie y est représentée par l'adverbe « longtemps ».
- C'est un monde irréel, un paysage/monde désincarné. Baudelaire fait référence à la Grèce Antique par l'usage du terme « portique » symbolisant la beauté du paysage, on sent aussi l'abondance des éléments dans ce tableau par l'usage du pluriel « de vastes portiques » « les soleils marins » « de mille feux » « leurs grands piliers » « aux grottes basaltiques ». Baudelaire fait apparaitre deux notions : celle de la dimension horizontale « vaste » et celle de la hauteur « piliers ». Il s'agit d'un lieu de communion, spirituel « majestueux (...)
[...] languir - Le secret douloureux peut faire référence à : ( La nostalgie d'un bonheur, le romantisme. ( La pensée de Blaise Pascal, l'ennui, la quête de Dieu. Fusion totale avec le mal divin. ( La volonté de retrouver le mal. Conclusion : La Vie antérieure est un tableau, une sorte de belle unité. Il y a comme une volonté quasi-mystique à faire de l'art. C'est un poème d'échec, ou plutôt de demi-échec puisqu'il a réussi à représenter le souvenir de cette vie antérieure, mais l'interprétation de celle-ci reste platonicienne. [...]
[...] - Remarquons que la structure est parallèle à celle du premier quatrain. J'ai longtemps habité ( C'est là que j'ai vécu III) 1er tercet - Le poète est immergé dans le paysage. C'est là que j'ai vécu dans les voluptés calmes, Au milieu de l'azur, des vagues, des splendeurs Et des esclaves nus, tout imprégnés d'odeurs, - Ici nous nous trouvons dans le domaine de la beauté absolue, avec cet azur (représentant bien plus que le ciel). C'est un monde idéal et riche, esthétique splendeur sans support. [...]
[...] - On ressent aussi, par un vocabulaire très recherché, une richesse importante dans cet univers. II) 2ème quatrain - Dès le deuxième quatrain, le son, qui fut absent dans le premier quatrain, intervient ici. Les tout-puissants accords de leur riche musique - Le premier quatrain était destiné à un tableau terrestre Cette fois- ci, on assiste à un extension de tableau (cieux en entier). - On sent que le tableau est en mouvement. Les houles, en roulant les images des cieux, Mêlaient d'une façon solennelle et mystique - La mer est le reflet du ciel. [...]
[...] de vastes portiques leurs grands piliers - La nostalgie y est représentée par l'adverbe longtemps - C'est un monde irréel, un paysage/monde désincarné. Baudelaire fait référence à la Grèce Antique par l'usage du terme portique symbolisant la beauté du paysage, on sent aussi l'abondance des éléments dans ce tableau par l'usage du pluriel de vastes portiques les soleils marins de mille feux leurs grands piliers aux grottes basaltiques Baudelaire fait apparaitre deux notions : celle de la dimension horizontale vaste et celle de la hauteur piliers Il s'agit d'un lieu de communion, spirituel majestueux - On ressent une atmosphère calme : il n'y a pas le moindre mot qui renverrait au champ lexical du bruit. [...]
[...] Séquence : La Poésie La Vie antérieure de Charles Baudelaire Le symbolisme est un mouvement du XIXème siècle correspondant à une réaction contre le matérialisme scientiste. Les symbolistes rêvent d'atteindre un vrai monde bien qu'il soit inaccessible et impalpable. Etant de ce mouvement, Baudelaire rêve de l'idéal tout en vivant dans la banalité. Il évoque cette lutte dans un recueil de poèmes Les Fleurs du Mal, publié pour la première fois en 1855, celui-ci ayant été censuré en 1852 (en même temps que Madame Bovary) puisqu'il porte atteint aux bonnes mœurs (sensuels voire érotiques) et à la religion. [...]
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