La déclaration d'amour que fait Baudelaire à Jeanne Duval est paradoxale. L'auteur s'adresse à elle dans une longue phrase qui recouvre les trois premiers quatrains, et qui s'achève sur une double malédiction, vers 12, mise en valeur par le tiret qui la précède, l'allitération cassante en « t », renforcée par la prononciation du « e » et qui est renforcée par l'injure du vers 7 (...)
[...] Baudelaire s'oppose à Jeanne Duval par la passivité qu'il laisse voir face cette irruption brutale et à cette emprise : les seuls vers actifs dont il est le sujet sont des vers de prière ou d'échange : J'ai prié vers 13, j'ai dit vers 15. Mais, la femme n'accorde aucune importance à ce qu'il peut ressentir. Les secours sollicités : le poison le glaive condamnent le poète vers 18. Dans une synecdoque au discours direct, les armes s'adressent au poète en le tutoyant et en l'insultant ; imbécile vers 21. III. Le poème célèbre la puissance de l'amour. A. Une composition révélatrice Mais le poème célèbre en fait la puissance de l'amour. La composition, d'abord, le révèle. [...]
[...] Et grace à cela, les deux amoureux parlent donc d'une unique voix dans la guerre et par la guerre. B. Car le poète est malgrè tout amoureux. Malgrè la violence de son amante, le poète est amoureux. Ainsi, le poison et le glaive dans une prosopopée, refusent de donner une chance à l'auteur de s'échapper de cet asservissement vers 18 à 24. L'amour certain de Baudelaire est mis en avant par l'insulte du vers 21, le tutoiement rabaissant et les exclamations des vers 21 et 24. [...]
[...] Conclusion Le poème que l'on pourrait interpréter comme une déclaration de haine dans un premier temps est en réalité aussi une déclaration d'amour, pour Jeanne Duval. En effet, Baudelaire éprouvait envers elle des sentiments complexes, fait d'attirance irrésistible, mais aussi parfois de haine. Toutefois, il parvient à célébrer sa maîtresse grace au poème, qui dans la section (‘Spleen et Idéal'), se trouve du coté du spleen, alors qu'il l'avait aussi célébré avec Parfum Exotique qui lui se trouvait du coté de l'Idéal. Les procédés qu'il a utilisés dans Le Vampire pour célébrer la femme ont été vus. Alors, quels sont-ils pour Parfum Exotique ? [...]
[...] Commentaire Littéraire sur : Le Vampire Des Fleurs du Mal De Baudelaire. Introduction De nombreux auteurs inspirèrent les mouvements litteraires. Ainsi, le symbolisme fut créé dans le prolongement de l'oeuvre de Baudelaire. Celui- ci publia dès 1857 Les Fleurs du Mal, recueil de poésies réparties dans plusieurs sections dont la plus importante est Spleen et Idéal, qui inspira nombre de poètes. L'auteur y évoque les femmes dans 4 cycles ; d'abord, celui de Jeanne Duval, puis, celui de Madame Sabatier, celui de Marie Daubrun, et enfin, le cycle de femmes diverses, aussi nombreuses qu'il y a de poèmes. [...]
[...] La déclaration d'amour que fait Baudelaire à Jeanne Duval est paradoxale. L'auteur s'adresse à elle dans une longue phrase qui recouvre les trois premiers quatrains, et qui s'achève sur une double malédiction, vers 12, mise en valeur par le tiret qui la précède, l'allitération cassante en t renforcée par la prononciation du e et qui est renforcée par l'injure du vers 7 ; infame aussi ren,forcé lui même par un tiret en utilisant l'anaphore toi qui qui insiste sur la haine que Baudelaire a envers sa maitresse. [...]
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