Cette dissertation est particulièrement utile aux élèves de première toutes sections préparant le bac de français et étudiant les "Fleurs du Mal". Très utile et enrichissante également pour les élèves d'Hypokhagne ou de classe préparatoire. Elle traite les 18 poèmes de la section et son étude est assez poussée.
[...] La cité pleine de rêves devient alors une grande source d'inspiration et le contexte de toute création poétique, grâce aux capacités d'un poète qui comme le soleil ennoblit le sort des choses les plus viles Le poème Paysage évoque ses richesses spirituelles contenues dans les éléments banals d'une ville. Les clochers les mats la nuit ascendante sont des symboles d'une verticalité atteinte grâce aux synesthésies. Le chant des oiseaux le son des cloches, la lumière pâle de la lune et la tiédeur du soir font que tout est en harmonie et se sentant près des grands ciels en établissant ses fameuses correspondances, le rêveur peut s'évader. [...]
[...] Ces moments d'apaisement ne sont donc qu'éphémères, comme les saisons. Conclusion : Ainsi pour Baudelaire, résolument symboliste, chaque élément de Paris devient allégorie pour intensifier son mal-être ou pour s'en évader, et chaque paysage ou décor devient tableau. Il s'effectue en fait un va et vient entre cette ville au multiples facettes et l'âme du poète qui s'y perd, se retrouve ou s'élève. Dans ses Petits poèmes en prose, il reprendra le thème de la ville puis plus tard, Apollinaire avec le Pont Mirabeau ou Zone s'inspirera également de Paris pour exprimer ses états d'âme. [...]
[...] A la manière de Van Gogh aussi, le poète parle de champs de blé sous le soleil comme dans le tableau Champs de blé aux cyprès, paysage de l'idéal loin du triste Paris. Le lexique de la peinture parsème aussi les dix-huit poèmes : les traits redoublés sourcils peints fourmillant tableau portrait clair irisé pâle autant de thèmes qui montrent que l'art a son importance pour Baudelaire, qui s'inspire des peintres impressionnistes tels que Monet, Manet ou Degas, ayant consacré de nombreux tableaux aux cafés, théâtres et Grands Boulevards de Paris. [...]
[...] En effet dans le violent poème Les Sept vieillards, son âme est emportée dans le tourbillon d'une mer mystérieuse et sans bords son malaise étant voué à être infini, interminable ; il est en proie aux hallucinations, aux limites de la folie, sûrement sous l'emprise de drogues ou d'alcool. Le fait aussi que Paris se transforme sans cesse, plus vite hélas ! que le cœur d'un mortel lui inspire une certaine nostalgie qui hante son esprit comme les lourds souvenirs qui peuplent sa mémoire fertile et l'oppriment. On comprend donc que Baudelaire s'attache aux choses, que la destruction et le changement l'insécurisent : de là découle la peur de la mort, angoisse principale des poètes du XIXème siècle. [...]
[...] Au XIX ème siècle, Stendhal et Balzac ont déjà introduit l'univers urbain dans leurs romans mais le thème de la ville est longtemps resté marginal en poésie. Fidèle à sa filiation des poètes parnassiens, Baudelaire s'inspire de la peinture, plus particulièrement du mouvement impressionniste dans les dix-huit poèmes de cette section. On s'attachera donc à monter la pertinence du titre, Tableaux parisiens, qu'il a choisi pour donner une cohérence à ses poèmes. On abordera cette section en illustrant successivement les trois thèmes récurrents élus par le poète : Paris pittoresque, Paris porteur de spleen, Paris source d'inspiration poétique. [...]
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