Dans un premier temps, on peut remarquer le contraste des deux lieux. Le poète utilise pour cela de nombreuses antithèses. Alors que l'enfant riche "derrière la grille" (l. 1) est entouré "d'un vaste jardin" (l. 1) et d'un "joli château frappé par le soleil" (l. 1-3), l'enfant pauvre "de l'autre côté de la grille" (l. 15) est "sur la route, entre les chardons et les orties" (l. 15-16). La grille est la frontière entre les deux mondes, l'un bourgeois et l'autre populaire (...)
[...] On passe de la dualité : les deux enfants à la réciprocité : se riaient l'un à l'autre ; pour arriver à l'expression de la fraternité : fraternellement Et apparaît enfin la notion d'égalité : égale énormément soulignée par le poète puisqu'en italique. Alors, Baudelaire paraît nous dire que non, les enfants ne sont pas si différents. En conclusion, il faut insister sur le fait que ce poème, bien que construit sur de nombreuses oppositions, a été écrit pour nous montrer, principalement grâce à sa chute que les enfants sont égaux. [...]
[...] Alors que le vocabulaire est mélioratif pour le portrait de l'enfant riche, il est péjoratif pour celui du pauvre. Une première fois, tout s'oppose. Cette symétrie est conservée pour les autres éléments. Ainsi dans un deuxième temps le poète parle des enfants et de leurs habits et une fois de plus les antithèses sont évidentes. Le garçon du château est beau et frais (l. si joli (l. et est habillé de ces vêtements de campagne si pleins de coquetterie (l. [...]
[...] Pour terminer, ce fossé est renforcé par une déclaration du poète : on les [les enfants de la bourgeoisie] croirait fait d'une autre pâte que les enfants de la médiocrité et de la pauvreté (l. 7-8-9). Ces nombreux éléments aussi mettent en évidence le grand fossé séparant les enfants. Enfin, le poète marque le contraste entre les deux joujous Le premier est splendide, aussi frais que son maître, verni, doré, vêtu d'une robe pourpre, et couvert de plumets et de verroteries (l. 10-11-12). Cette énumération montre combien le jouet est beau, mais il est aussi abandonné par l'enfant : gisait (l. l'enfant ne s'occupait pas de son joujou préféré (l. [...]
[...] Le Joujou du Pauvre est le dix-neuvième poème du recueil. Il décrit deux enfants et deux mondes que tout semble opposer : c'est ce que nous verrons d'abord ; mais qui vont pourtant se retrouver. En effet, Baudelaire a d'abord tout mis en œuvre pour créer une opposition, que ce soit au niveau du lieu, des enfants et des jouets. Dans un premier temps, on peut remarquer le contraste des deux lieux. Le poète utilise pour cela de nombreuses antithèses. [...]
[...] Au contraire, le joujou du pauvre un rat vivant, attire toute l'attention des deux marmots : examinait avidement (l. et le pauvre le tient fermement : agitait et secouait (l. même si c'est un jouet dit économi[que] (l. 28). Une fois de plus, le poète respecte un rythme : si on parle du jouet du riche à la fin du passage concernant son propriétaire, c'est à la fin du texte que l'on voit le second jouet. On comprend donc bien pourquoi pendant la plus grande partie du texte tout sépare les deux enfants. [...]
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