[...] On peut remarquer plusieurs champs lexicaux, comme par exemple celui de l'obscurité avec "noir" (v4), "nuits" (v4) , "chauve-souris" (v6), ainsi que celui de l'enfermement avec "couvercle" (v1), "cachot" (v5), "prison" (v10), "barreaux" (v10), mais aussi celui qui relève du bestiaire animal : "infâmes araignées" (v11), "chauves-souris" (v6), "geindre" (v16).
Ces champs lexicaux se complètent pour donner l'impression d'une ambiance angoissante (...)
[...] De plus l'utilisation du mot ennui fort chez Baudelaire, est synonyme de désespoir. La gradation de la crise est accentuée par l'anaphore en quand à chaque début de strophe, correspond à une proposition subordonnée circonstancielle de temps introduite par une conjonction de subordination quand ce qui produit un effet de retardement de la proposition principale, effet d'attente. II) Le déchaînement des sentiments A. L'effet de rupture Il y a une rupture au niveau syntaxique avec l'arrivée de la proposition principale après les trois propositions subordonnées, puis une rupture au niveau de la structure avec le connecteur tout à coup (v13, adverbe de manière), ce qui crée un effet brutal, après la monotonie. [...]
[...] Le fait que vaincu soit placé en début de vers, signifie qu'il n'y a plus aucun espoir dans la lutte. Conclusion : Le titre, indique une crise d'Angoisse et on voit bien que celle-ci passe par trois étapes : une crise de douleur, puis de révolte et l'anéantissement de l'Espoir désespoir/ Spleen, finalement vainqueur). Ouverture : on peut rattacher ce poème à celui d'un autre poète, comme par exemple, Triste, triste extrait du recueil Le sanglot de la terre, de Jules Laforgue. [...]
[...] La rupture avec le combat et l'agitation de la strophe précédente L'utilisation du tiret (caractéristique de Baudelaire = importance de la ponctuation) marque un effet de coupure et crée une impression d'abattement, de lutte difficile. Le retour à un rythme plus lent, marque une rupture avec le combat et l'agitation des strophes précédentes, cette lenteur est ressentie, en particulier au vers 17 = retour à un rythme binaire. Le retour à des sonorités plus graves, plus calmes, avec des assonances en et en retour au silence avec sans (v15) et avec les négations devant les instruments de musique ni = Tout cela contribue à une impression d'abattement, de lutte de plus en plus difficile, voire impossible, c'est une défaite mentale du poète. [...]
[...] Il y a aussi une impression de claustration horizontale avec me ciel, le terme de couvercle = écrasement. Claustration verticale avec la comparaison de la pluie en barreaux, mouvement verticale = écrasement, renfermement. L'ambiance angoissante est aussi renforcée par l'oxymore du vers avec jour noir ou la seule image de lumière jour est anéantie par l'adjectif qualificatif noir B. La gradation de la crise L'expression de la plainte avec gémissant peuple muet en un bruit à peine balbutié avec timide qui donne une impression de monotonie, accentuée par un rythme binaire : rythme lent et régulier ainsi qu'avec une coupe à la césure. [...]
[...] L'explosion de la crise est aussi visible à travers les verbes de mouvement, ayant un sens vertical comment sautent (v13) et lancent (v14). A la différence des premières strophes qui exprimaient la monotonie, les verbes de mouvement décrivent le combat. C. La fin du combat Un rythme toujours assez rapide, pas de césure, obligation de faire les liaisons : se mettent à geindre opiniâtrement tout à coup (v13). Les allitérations en comme au premier vers donnent des sons durs et toujours mitraillés ce qui traduit l'agitation mentale du poète, sa lutte intérieure. [...]
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