Commentaire composé de "Recueillement", tiré des "Fleurs du Mal" de Baudelaire, selon trois axes : la sensation de la fin qui approche, puis l'isolement du poète et de sa douleur avec le reste de la ville et enfin son voyage vers la mort. Document de 2 pages au format Word.
[...] le titre de ce recueil de Charles Baudelaire suggère que grâce à l'alchimie poétique, mes fleurs maladives sont nées de la souffrance. Il est composé de cinq parties dont la première est spleen et Idéal qui met en scène les deux postulations simultanées, l'une vers Dieu, l'autre vers Satan qui se partagent le cœur des hommes. A partir de 1859, usé par l'alcool, la maladie et accablé de dettes, Baudelaire mène une vie difficile. Les poèmes ajoutés ensuite en 1861 dans une seconde édition donnent au recueil une tonalité nettement plus sombre en affirmant le triomphe définitif du Spleen : la mort est alors la seule possibilité de trouver du nouveau Paru en 1861 Recueillement reflète l'état moral et spirituel de Baudelaire avant sa mort en 1867. [...]
[...] Cette antithèse montre la définition du mot plaisir selon Baudelaire : il ne comprend pas l'envie de se procurer du plaisir. Selon lui, le plaisir ne lui apportera plus rien puisqu'il va bientôt mourir : le Spleen l'a entièrement envahi. Sa vie antérieure est ensuite implicitement décrite par la personnification des Années qui sot celles passées dans cette vie de débauche qu'il cherche à fuir : Viens par ici En découle un sentiment de culpabilité : surgir au fond des eaux le regret souriant Il regrette de ne pas avoir pris conscience plus tôt de sa mortalité, du temps qui passe, thème romantique. [...]
[...] C'est une présentation péjorative des hommes. Cette mise à l'écart comme un recueillement constitue sa préparation à la mort. Tout d'abord, il se remémore sa vie passée et se conviant que la mort est la meilleure chose qui puisse lui arriver puis il s'isole, il a pris conscience de sa mortalité. Ce qui le remet en question notamment sur son passé, c'est le recueillement. Pou Baudelaire, il s'agit d'écarter la corruption morale et l'obsession du gouffre qui engloutit ce qui ne se trouve jamais. [...]
[...] Lorsque le Soir s'installe, la douleur et l'auteur s'apaisent. Cependant, cette nuit a une double signification : d'un coté elle apaise de l'autre elle agite. De même pour la Douleur, selon Baudelaire. Ceci est accentué par le parallélisme du vers quatre : Aux uns apportait la paix, aux autres le souci La Douleur est donc associée au Soir. Cette douleur est devenue très chère à ses yeux il ne peut plus s'en passer : Ma Douleur, donne moi la main ; viens par ici Entends, ma chère, entend De plus il aborde la mort par un angle plus doux, moins fataliste : douce Nuit se réfère à la mort. [...]
[...] Celle-ci devient alors insupportable, d'où un sentiment d'impatience qui se dégage du poème : sois sage tiens toi tranquille Là encore, Baudelaire cherche à la calmer en la rassurant : Tu réclamais le Soir ; il descend ; le voici La douleur est d'autant plus assimilée à son enfant qu'elle se comporte comme tel : le champ lexical du premier quatrain est celui de caprice de la Douleur comme le caprice d'un enfant : Baudelaire tente de l'amadouer avec l'allitération des qui donne un sentiment de bien-être : Ma Douleur, donne-moi la main Ainsi, ce dialogue implicite exprime l'attente de la mort pour Baudelaire. Cependant, cette fin est aussi redoutée. L'atmosphère sinistre et inquiétante de la ville traduit l'appréhension de Baudelaire. En effet, ce qu'il décrit est le scénario de sa fin qu'il imagine. Ainsi, dans l'obscurité qui enveloppe la ville reflète les vrais sentiments de l'auteur, qu'il ne peut pas dissimuler pour se rassurer : Baudelaire est anxieux. Il se rend compte que le Spleen a gagné. [...]
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