Les Fleurs du mal furent publiées en juin 1857. Poursuivi pour « atteinte a la morale publique », condamné à verser une somme de 300 francs (soit 3700?) et à retrancher six poèmes à ce que Baudelaire considérait alors comme un « ensemble », le poète remanie alors son recueil et publie en 1861 une version remodelée des Fleurs du mal.
Trente-cinq poèmes sont alors rajoutés, dix-sept déplacés, le tout répondant ainsi à une nouvelle architecture (...)
[...] Français Présentation orale Les Fleurs du mal, Baudelaire A une passante La rue assourdissante autour de moi hurlait. Longue, mince, en grand deuil, douleur majestueuse, Une femme passa, d'une main fastueuse Soulevant, balançant le feston et l'ourlet ; Agile et noble, avec sa jambe de statue. Moi, je buvais, crispé comme un extravagant, Dans son oeil, ciel livide où germe l'ouragan, La douceur qui fascine et le plaisir qui tue. Un éclair . puis la nuit ! - Fugitive beauté Dont le regard m'a fait soudainement renaître, Ne te verrai-je plus que dans l'éternité ? [...]
[...] Introduction : Les Fleurs du mal furent publiées en juin 1857. Poursuivi pour atteinte a la morale publique condamné à verser une somme de 300 francs (soit et à retrancher six poèmes à ce que Baudelaire considérait alors comme un ensemble le poète remanie alors son recueil et publie en 1861 une version remodelée des Fleurs du Mal. Trente-cinq poèmes sont alors rajoutés, dix-sept déplacés, le tout répondant ainsi à une nouvelle architecture. Et dans cette nouvelle organisation apparaît la seconde partie intitulée Tableaux parisiens où se situe le poème A une passante qui s'inscrit dans la lignée des paysages urbains en décrivant un instant furtif, le croisement de deux destins pendant quelques secondes. [...]
[...] Allitération sonore en qui donne un côté agressif à la rue. Le décor est celui d'une ville envahie par les bruits, où le poète se sent comme isolé : autour de moi Le verbe passa au passé simple indique l'action des personnages mais exprime aussi la brièveté. La femme est la première à être mise en scène. soulevant et balançant sont des verbes d'action qui font d'elle la principale actrice de cette scène. Puis c'est le poète qui entre en scène au vers par l'intermédiaire du pronom moi encore une fois isolé = rappel du vers 1. [...]
[...] L'exclamation puis la nuit ! sonne comme le dénouement de cette scène. De plus le tiret, situé juste après cette exclamation peut être vu comme le rideau qu'on tire une fois la pièce terminée. Conclusion : Ce poème met donc en scène une vision éphémère au détour d'une rue, présentée par la structure du sonnet comme cohérente. Cela n'empêche pas Baudelaire de mettre en scène ses personnages, de leur donner des rôles et de faire de la rue un vrai théâtre. [...]
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