C'est sans doute avec la société industrielle que sont apparus les véritables phénomènes de masse dans la vie publique. Aujourd'hui la présence des foules est constante : de la gare des grandes villes aux événements sportifs, d'une exposition de peinture à des manifestations, l'individu est régulièrement confronté aux problèmes de groupe. Charles Baudelaire, écrivain français du XIXème siècle, s'inspire de ce phénomène pour amener le lecteur dans un décor urbain plus moderne lorsqu'il écrit "Les foules".
(...) Dans cette première partie nous allons donc voir que le poète ressent un énorme bonheur, une certaine jouissance par rapport à la foule. En effet, l'auteur démontre que le poète seul à la capacité de s'identifier à chacun des individus qui composent la foule tout en restant lui-même. Ce don fait du poète un être tout-puissant, divin, dans la mesure où celui qui possède ce don est capable de l'utiliser à n'importe quel moment comme nous le montre les expressions "la circonstance", (l. 17) ; "l'imprévu", "l'inconnu", (l. 20) et sans que personne ne le sache. Il semble éprouver un énorme plaisir à faire cela. Et ce plaisir est donc traduit dès le début du texte par le champ lexical de la jouissance qui est particulièrement bien représenté dans ce texte : "jouir de la foule" (l. 1), "ribote" (l. 2), "le poète jouit" (l.8), "ivresse" (l. 13), "jouissances fiévreuses" (l .14), "ineffable orgie" (l .19), "sainte prostitution" (l. 19) (...)
[...] Charles Baudelaire, écrivain français du XIXème siècle, s'inspire de ce phénomène pour amener le lecteur dans un décor urbain plus moderne lorsqu'il écrit Les foules. Dans ce texte les poètes semblent être seuls à pouvoir s'isoler dans la foule. Mais en quoi la foule permet-elle de définir les caractéristiques du poète selon Baudelaire ? Nous allons essayer de répondre à cela à travers un devoir en deux parties. La première montrera le bonheur qu'éprouve le poète grâce à cette foule et la seconde définira ce qu'est réellement un poète. [...]
[...] D'autre part, Baudelaire met le poète en scène. Effectivement le poète est appelé promeneur solitaire (l.13) ce qui donne l'impression que le poète se balade tranquillement jusqu'à ce que la foule intervienne. A partir de ce moment-là, la foule semble avoir comme fonction d'inspirer le poète en le submergeant de bonheur. Et la forme du poème en prose donne l'impression que le texte épouse le mouvement de la foule. Tout ceci exprime la jouissance des poètes face aux foules. Le bonheur qu'éprouve l'élu permet d'illustrer les caractéristiques du poète selon Baudelaire. [...]
[...] De plus l'auteur semble faire un paradoxe constant entre la solitude et la multitude. Une sorte d'opposition entre l'unique avec le reste du monde avec les expression : lui-même / autrui ; lui seul / tout ; lui / certaines places Cette opposition montre les différences entre les hommes et le poète. En effet, alors que Baudelaire généralise l'homme, il donne au poète une aisance et une maîtrise de ces actes. Cette aisance est traduite par certaines expressions : à sa guise (l. quand il veut (l. [...]
[...] Ces auteurs semblent avoir une aisance et une maîtrise de leurs actes due à leurs dons mais ils sont surtout capable en introduisant les spécificités de leurs époques, de transformer par la poésie le laid en beau. Grâce leurs dons les poètes arrivent donc à s'isoler de la foule. L'intérêt est donc de savoir si l'individu parvient, lui, à rester lui-même au sein de ce groupe ou si, au contraire, il adopte des comportements qui seraient sollicités par le groupe et qu'il n'adopterait pas lui-même. [...]
[...] L'intérêt de la ville et de la modernité tient donc dans la transformation que le poète leur fait subir. Baudelaire définie ainsi une autre fonction du poète, celle de transformer le laid en beau, la boue en or. De plus, il accentue cette transformation grâce à l'expression sainte prostitution de la ligne 19. Cette expression est une sorte d'oxymore car les termes utilisés renvoient à deux références morales contradictoires. En effet on peut considérer que sainte relève de l'ordre du Bien, tandis que prostitution relève du Mal. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture