La rue assourdissante autour de moi hurlait.
La scène est marqué par un vacarme de la rue.
Personnification de la rue : hurlait.
Les sonorités (rue/assourdissante/autour/hurlait) placés symétriquement marquent ce vacarme. Le narrateur semble emprisonné par ses "hurlements" et tout dialogue est impossible (...)
[...] La passante est décrite comme l'espoir qui permettra au narrateur de passer du monde réel à un autre monde de l'Idéal. Dans le troisième texte des Fleurs du Mal Elevation le ciel était la porte d'entrée vers le monde de l'Ideal. Ici, la femme représente cette porte. La femme est décrite sur 4 vers, ce qui permet à Baudelaire de peindre un portrait fractionné. Longue, mince, en grand deuil, douleur majestueuse, la femme devient silhouette puis veuve puis douleur, ( . )Une femme ( . [...]
[...] Baudelaire est persuadé que la passante connaîssait les désirs qu'il éprouvait. Elle savait ce qu'aurait pu donner leur union. L'incompréhension demeure. Conclusion Ce poème, par ses nombreux détails, a sûrement été vécu par l'auteur dans une rue Parisienne et décrit parfaitement un instant vie mélancolique. De plus, comme dans ses autres poèmes où la femme apparaît, l'intemporaité de la femme subsiste. La beauté de la passante traverse le monde réel dans lequel il vit, mais le poète est dans l'incapacité de suivre son chemin. [...]
[...] Le vocabulaire employé accentue l'effet d'irrévocabilité. Ailleur, bien loin d'ici : accentuation dans l'espace Trop tard ! jamais : accentuation dans le temps La triple exclamation accentue l'abandon de tout espoir. Car j'ignore où tu fuis, tu ne sais où je vais, Chiasme (je/tu/tu/je) et parralélisme des verbes (ignorer/savoir, fuir/aller). Ses techniques d'écritures permettent de décrire l'impossibilité de leur amour. Chacun s'éloigne par ignorance. Ô toi que j'eusse aimée, ô toi qui le savais ! Double tutoiement : comme remarqué auparavant, plus l'auteur semble éloigné de la passante dans le monde réel, plus son intérêt de la faire vivre est grand. [...]
[...] Méthaphore : l'éclair représente le regard bref de la femme Contraste de lumière : éclair/nuit qui oppose l'espoir et le néant Les points de suspension indiquent la brievété et le suspens du coup d'oeil. La nuit ! : La rencontre est terminée et appartient au passé. Le point d'exclamation marque le caractère brutal. Les réflexions de l'auteur Dont le regard m'a fait soudainement renaître, Ne te verrai-je plus que dans l'éternité ? Baudelaire passe du vouvoiement au tutoiement. Dans l'intimité du poète, la passante, maintenant disparu, est devenue plus proche, plus importante à son coeur. Le tutoiement permet à l'auteur de s'en rapproché. [...]
[...] Commentaire de texte A une Passante Charles Baudelaire, Les Fleurs du Mal, 1857/1861 A une Passante La rue assourdissante autour de moi hurlait. Longue, mince, en grand deuil, douleur majestueuse, Une femme passa, d'une main fastueuse Soulevant, balançant le feston et l'ourlet ; Agile et noble, avec sa jambe de statue. Moi, je buvais, crispé comme un extravagant, Dans son oeil, ciel livide où germe l'ouragan, La douceur qui fascine et le plaisir qui tue. Un éclair . puis la nuit ! [...]
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