Charles Baudelaire (1821-1867) est un poète postromantique considéré comme l'initiateur de la modernité par l'audace de ses images, son goût de la contradiction et l'originalité de son oeuvre. Les Fleurs du mal, son recueil de poèmes en vers, fut mal compris lors de sa parution en 1857 et lui valut même un procès. Il est aujourd'hui considéré comme un chef d'oeuvre incontournable dans l'évolution de la poésie.
"L'homme et la mer" est le quatorzième poème de la première partie, intitulée "Spleen et Idéal", et il est composé de quatre quatrains en alexandrins. L'auteur établit un parallèle entre l'élément marin et l'homme et montre qu'il existe entre eux une lutte acharnée (...)
[...] Conclusion : Ce poème régulier établit ainsi une analogie entre la nature humaine et l'élément marin, non pour donner l'image de la difficulté d'être marin, bien qu'elle soit évoquée dans le dernier quatrain, mais pour montrer que le fond de l'homme est aussi sauvage, inconnu et dangereux que celui des océans. Cette correspondance permet encore une fois à l'auteur de dénoncer le mal qui est aussi dans l'homme comme souvent dans le recueil. Si l'auteur évoque cette conscience dans le mal à travers cette image d'une mer indomptable il peut aussi, dans d'autres poèmes comme La musique montrer qu'elle lui inspire des sentiments positifs. [...]
[...] La confrontation se fait progressivement par une succession d'analogies, puis va au fur et à mesure du texte vers un combat sans merci. On retrouve avec acuité cette affirmation de la contradiction baudelairienne, c'est un amour qui ne va pas sans haine, et inversement. On remarque également que les deux premiers quatrains ne forment qu'une seule phrase,comme les deux derniers, mais ceux-là sont exclamatifs et traduisent une tonalité plus forte et dramatique, comme le montre l'emploi récurrent de l'interjection ô Cette lutte s'appuie ainsi sur un important champ lexical de la férocité. [...]
[...] L'expression vous aimez le carnage et la mort quant à elle, renvoie par son caractère paradoxal à la barbarie qui semble inhérente à la nature humaine. De même, le poète insiste particulièrement sur le caractère sombre, caché de cette nature en employant des métaphores et des hyperboles. Dans le vers quatre, par exemple, l'esprit de l'homme est assimilé à un gouffre amer Les termes ténébreux discrets secrets intimes par leur synonymie, ainsi que l'hyperbole le fond de tes abîmes désignent là encore ce qui est insondable en l'homme, ce qui est inquiétant en lui. [...]
[...] Les Fleurs du mal, son recueil de poèmes en vers, fut mal compris lors de sa parution en 1857 et lui valut même un procès. Il est aujourd'hui considéré comme un chef d'œuvre incontournable dans l'évolution de la poésie. L'homme et la mer est le quatorzième poème de la première partie, intitulée Spleen et Idéal et il est composé de quatre quatrains en alexandrins. L'auteur établit un parallèle entre l'élément marin et l'homme et montre qu'il existe entre eux une lutte acharnée. [...]
[...] L'auteur joue aussi, dans ce premier vers exclamatif, sur la paronymie, avec la personnification tu chériras la mer sentiment pouvant aussi s'adresser à la mère Les deux premiers quatrains utilisent l'image du miroir et une importante sensation visuelle, avec les mots miroirs contemple image pour bien montrer que l'océan est le reflet de l'être. Cependant, le poète indique que cette contemplation est celle de son âme en utilisant un paradoxe. C'est ce caractère spirituel qui est souligné dans la première partie du poème puisque le mot esprit est employé au vers 4. Le cœur qui se distrait confirme cette spiritualité sous la forme d'une personnification, mise en évidence par le contre-rejet du vers 6. [...]
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