Dans son recueil de poèmes intitulé Les Fleurs du Mal, Baudelaire exprime à la fois le tragique de la condition humaine et une forte croyance aux « correspondances » de l'univers.
Dans son sonnet, « L'Ennemi » extrait de Spleen et Idéal, l'auteur nous explique que le plus grand ennemi de la vie est le temps car c'est lui qui nous mène à la mort. De quelle façon dans son poème exprime-t-il sa vision tragique du monde ainsi que sa forte conscience que la vie n'est qu'éphémère ?
Nous commencerons par étudier la recurrence de la nature dans le poème, l'évocation des saisons qui est semblable au temps qui passe pour ensuite nous intéresser au Temps, ce grand ennemi qui « ronge » la vie pour petit à petit amener l'homme à la mort (...)
[...] Avec Le Temps mange la vie (v.12), l'auteur explique que l'on ne peut le contrôler, il ne peut qu'amener à la mort. Les verbes manger et ronger évoquent une mort lente et douloureuse, le supplice de l'auteur face au temps Et l'obscur Ennemi qui nous ronge le coeur (v.13). Ces deux vers sont en relation avec le vers 8 : Ou l'eau creuse des trous grands comme des tombeaux. Le temps, ce terrible ennemi, est donc la cause de notre fin ; c'est lui qui creuse notre tombeau. [...]
[...] Ironie puisque la réponse est surement négative et les fleurs nouvelles ne trouveront sans doute jamais le mystique aliment qui ferait leur vigueur L'allitération en . les fleurs nouvelles que je rêve Trouveront dans ce sol lavé comme une grève Le mystique aliment qui ferait leur vigueur ? Exprime tout le désespoir de cette question. Avec cette allitération Baudelaire donne au sonnet une musicalité renvoyant au temps qui s'écoule et accentue ainsi les doutes de l'auteur. Il insiste aussi fortement sur le désespoir qui l'accable avec la répétition de O douleur ! au début du dernier tercet. [...]
[...] Baudelaire était plus souvent dans le Spleen que l'Idéal. Idéal représenté par les fruits vermeils symboles de la vie, de la Beauté, que l'auteur n'a seulement pu que gouter. Le premier vers du deuxième quatrain marque un déclin des forces : Voilà que j'ai touché l'automne des idées (vers 5). Les idées chez Baudelaire représentent l'Idéal, le but que l'homme doit atteindre pour arriver à la perfection, au Beau absolu. Mais l'auteur a seulement touché cet idéal, sans jamais l'atteindre. [...]
[...] Le temps se nourrit de l'homme comme l'homme dans son tombeau nourrit la terre. La vie est un cycle, à chaque nouvelle saison, le temps nous vieilli un peu plus. Conclusion : Baudelaire utilise la métaphore pour parler de ce qu'il se passe dans sa tête. En se comparant à un jardin en proie à toutes les intempéries, il explique toute la faiblesse des hommes. Tout ceci traduit le spleen qui assaille Baudelaire. L'Ennemi est donc la peinture d'une conscience blessé. [...]
[...] Les Fleurs du Mal, Baudelaire: l'Ennemi 1. La conscience de l'homme face au temps qui passe, état de Spleen Le Temps est notre plus grand ennemi, c'est lui qui ronge la vie pour petit à petit amener l'homme à la mort. Introduction: Dans son recueil de poèmes intitulé Les Fleurs du Mal, Baudelaire exprime à la fois le tragique de la condition humaine et une forte croyance aux correspondances de l'univers. Dans son sonnet, l'Ennemi extrait de Spleen et Idéal, l'auteur nous explique que le plus grand ennemi de la vie est le temps car c'est lui qui nous mène à la mort. [...]
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