Ce poème correspond à la première partie du recueil Les Fleurs du mal à savoir "Spleen et idéal", et il représente l'espoir d'atteindre un monde parfait et idéal. Comme souvent, ce monde est représenté par un univers lointain difficile à atteindre, et qui est lié à l'exotisme et à l'idée de voyage. Ce poème est composé de trois douzains, chacun suivi d'un refrain de 2 vers. Les vers des couplets sont de 5 (pentasyllabes) et 7 syllabes (heptasyllabes), le nombre de syllabes est impair, ce qui est rare en poésie. Cette structure est originale : les mètres des vers sont impairs ce qui est inhabituel et étrange puisque le but de l'auteur dans ce poème est d'installer l'harmonie totale. Les enjambements allongent ces vers, créent un effet de fluidité ce qui lui donne un rythme plus lent (...)
[...] En particulier : Les riches plafonds, une expression qui peut sembler étrange, qui est hyperbolique, notons aussi le vers suivant Les miroirs profonds, (V22). Ces deux vers, démultiplient l'espace, pour donner une impression de grandeur et de beauté. Notamment le terme splendeur orientale (V23) qui relie tout ce lieu à un contexte exotique. L'auteur met en place un lieu composite, puisque d'une part le lieu fait référence à un lieu européen et exotique d'autre part. Certain éléments sont européens tandis que le lieu exotique est marqué par les odeurs (V19). [...]
[...] L'auteur veut donner une idée de ce qui est, pour lui, la perfection. De ce fait, il évident qu'il s'agit avant tout d'un monde sublimé, créé grâce à l'amplification des perceptions, qui se caractérise par une impression générale de sérénité, puisqu'il n'y a aucune progression dans le temps, pas de véritable voyage dans l'espace, tout est vraiment lié à l'imaginaire ou un plutôt à un dépassement de la réalité supérieure, typique chez les symbolistes, et un univers qui représente un idéal à atteindre pour le poète, qu'il parvient quelques fois à atteindre mais qu'il n'arrive pas à y rester, il retombe de l'idéal chaque fois de plus belle. [...]
[...] L'invitation au voyage Les fleurs du mal Baudelaire Mon enfant, ma sœur, Songe à la douceur D'aller là-bas vivre ensemble ! Aimer à loisir, Aimer et mourir Au pays qui te ressemble ! Les soleils mouillés De ces ciels brouillés Pour mon esprit ont les charmes Si mystérieux De tes traîtres yeux, Brillant à travers leurs larmes. Là, tout n'est qu'ordre et beauté, Luxe, calme et volupté. Des meubles luisants, Polis par les ans, Décoreraient notre chambre ; Les plus rares fleurs Mêlant leurs odeurs Aux vagues senteurs de l'ambre, Les riches plafonds, Les miroirs profonds, La splendeur orientale, Tout y parlerait À l'âme en secret Sa douce langue natale. [...]
[...] Cependant la suite de cette strophe utilise l'indicatif présent (ex : ressemble et le participe présent (ex : Brillant : ces temps offrent le sentiment que le poète voit déjà ce paysage. Il y a donc un décalage temporel puisqu'il invite au voyage alors que lui déjà le voit. Ce qui montre un certain illogisme. On retrouve encore une amorce de ce mouvement circulaire du poème. Une sorte de mise en abîme (=quelque chose qui est vu dans quelque chose) qui se perpétue donc à l'infini. [...]
[...] Introduction Ce poème correspond à la première partie du recueil Les Fleurs du mal à savoir Spleen et idéal, et il représente l'espoir d'atteindre un monde parfait et idéal. Comme souvent, ce monde est représenté par un univers lointain difficile à atteindre, et qui est lié à l'exotisme et à l'idée de voyage. Ce poème est composé de trois douzains, chacun suivi d'un refrain de 2 vers. Les vers des couplets sont de 5 (pentasyllabes) et 7 syllabes (heptasyllabes), le nombre de syllabes est impair, ce qui est rare en poésie. [...]
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