Baudelaire cherche d'abord à cerner l'origine de la beauté et son identité.
Elle se présente d'emblée comme un mystère qu'on ne cesse d'interroger. Dès le premier vers, l'auteur, par le biais d'une question : "viens-tu du ciel profond ou sors-tu de l'abîme", revêt un caractère obsessionnel. On remarque que la beauté semble presque toujours émerger d'une profondeur ("ciel profond", "abîme", "gouffre noir") (...)
[...] Conclusion : Ce poème nous révèle d'abord une esthétique originale, non plus fondé sur le modèle traditionnel proposé par l'école parnassienne (beauté qui repose sur la perfection formelle), mais sur des critères tels que le bizarre et le monstrueux. Baudelaire cherche donc paradoxalement à dégager la beauté de la laideur (il y parviendra dans le poème Une charogne). L'Hymne à la beauté éclaire à la fois la personnalité de l'auteur et le caractère de son oeuvre. Il met l'accent sur l'ambiguïté du tempérament Baudelairien où sadisme et masochisme sont mêlés. Il dévoile enfin l'aspect satanique du recueil. [...]
[...] Baudelaire définit le beau de façon paradoxale. Une série d'alliance de mots prouvent en effet la nature contradictoire de la beauté. Son regard est infernal et divin elle verse confusément le bienfait et le crime La conjonction de coordination et souligne l'indissociabilité du bien et du mal, leur répartition équilibrée traduite par la parfaite symétrie des hémistiches : infernal et divin le bienfait et le crime Le paradoxe le plus frappant est sans nul doute le rapprochement du beau et du monstrueux : Ô beauté ! [...]
[...] Tous les éléments privilégiés par Baudelaire dans cette personnification mettent en valeur la fascination sensuelle qu'exerce la beauté sur le poète : regard bouche sourire ventre La femme sait jouer de ses charmes par maintes artifices : ses jupons (v.10), ses bijoux III). La beauté est une fleur du mal. 1). Soumission du poète. Si la beauté suscite la dévotion de ceux qui l'entourent, elle provoque en même temps leur avilissement en établissant une relation de maître à esclave : le désir charmé suit tes jupons comme un chien (v.10). [...]
[...] Si ton oeil, ton souris, ton pied, m'ouvrent la porte D'un Infini que j'aime et n'ai jamais connu ? De Satan ou de Dieu, qu'importe ? Ange ou Sirène, Qu'importe, si tu rends, - fée aux yeux de velours, Rythme, parfum, lueur, ô mon unique reine ! - L'univers moins hideux et les instants moins lourds. I). Nature et origine de la beauté. 1). Origine obscure de la beauté. Baudelaire cherche d'abord à cerner l'origine de la beauté et son identité. [...]
[...] Baudelaire nous présente d'abord la beauté sous un visage ambigu et contradictoire. Il montre ensuite la fascination qu'elle exerce sur lui, ce qui donne lieu à un véritable hymne à la beauté. Dans ce poème, nous nous intéresserons à la nature et à l'origine de la beauté selon Baudelaire, puis nous étudierons un hymne à la toute puissance de la beauté, et enfin nous verrons en quoi la beauté est une fleur du mal. Texte : Viens-tu du ciel profond ou sors-tu de l'abîme, Ô Beauté ? [...]
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