(...) Petit rappel, pour ce qui est de la prose, c'est un texte qui n'a ni rime de vers, qui est composé de courts paragraphes ; c'est un texte court qui a une unité de thème et de sens et qui ne fait pas partie d'un ensemble plus long. Il a aussi sa propre composition avec un titre propre, un début reconnaissable et, généralement, une chute qui marque bien la clôture.
Ce qui en revanche appartient à la poésie, c'est le travail sur le rythme, les sonorités et le fait que c'est beaucoup plus concentré et dense qu'une prose ordinaire : peu de mots expriment beaucoup d'idées.
Ce poème-ci, est une sorte de réécriture qui mélangerait deux poèmes en vers que Baudelaire avait publié dans Les fleurs du mal : Parfum exotique et La chevelure.
On retrouve les thèmes de l'invitation au voyage. Il y a donc des l'oeuvre de Baudelaire une forme de réécriture autour d'un thème récurrent : Celui du rêve sensuel et exotique.
(...) Le blason est un genre en vogue à partir du XVIe siècle et consiste à faire l'éloge de la femme à travers sa description physique (chose qui peut être considérée comme un peu moins vertueux à notre époque). Le poème se déroule dans un moment d'intimité amoureuse au cours de laquelle le poète s'adresse à la femme-aimée (emploi de l'impératif "laisse-moi" qui ouvre et ferme le poème) (...)
[...] Il y a donc des l'œuvre de Baudelaire une forme de réécriture autour d'un thème récurrent : Celui du rêve sensuel et exotique. Comment la femme permet une sorte de voyage sensuel et imaginaire ? I La femme est l'émotion du poète Le blason de la femme Le blason est un genre en vogue à partir du XVIe siècle et consiste à faire l'éloge de la femme à travers sa description physique (chose qui peut être considérée comme un peu moins vertueux à notre époque). [...]
[...] Au niveau de l'odorat : champ lexical odeur odorant parfum parfume associé à des odeurs naturelles fruit fleur peau humaine mais aussi à des odeurs plus artificielles mais très forte comme le goudron tabac musque opium Pour la vue, on a des couleurs fréquemment évoquée bleu nuit azure noir Outre les couleurs, il y a aussi des formes avec l'adjectif grande l'expression de toute forme ou architecture et immense infini Le goût est quant à lui représenté par un champ lexical, à la fin du poème, par un champ lexical de la mastication mordre mordille mange Et enfin pour l'ouïe, j'entends les chants (l.14), la forme poétique et musicale avec quelques rythmes intérieure voilures et mâtures allitération en et en à la fin du troisième paragraphe. Cette extase sensorielle aboutit à une véritable ivresse je m'enivre (l.24) qui semble incarner l'image baudelairien. Conclusion La femme, qui est finalement peu présente car elle est toute entière contenue dans sa chevelure est prétexte à la rêverie et à l'enivrement par tous les sens. [...]
[...] Finalement, on a l'impression que le monde entier est regroupé dans cette chevelure conformément à la métaphore du titre. II Un voyage imaginaire De la chevelure à l'univers La structure du poème mime un univers clos, schématisé par laisse-moi qui ouvre et ferme le poème. Cependant . Entre le début et la fin, tous les sens sont en éveille et l'âme voyage suivant une sorte de parcours initiatique ; aux paragraphes les cheveux vont à chaque fois conduire à un espace imaginaire : Au paragraphe les cheveux aboutissent à un voyage au-delà des mers. [...]
[...] Il a aussi sa propre composition avec un titre propre, un début reconnaissable et, généralement, une chute qui marque bien la clôture. Ce qui en revanche appartient à la poésie, c'est le travail sur le rythme, les sonorités et le fait que c'est beaucoup plus concentré et dense qu'une prose ordinaire : peu de mots expriment beaucoup d'idées. Ce poème-ci, est une sorte de réécriture qui mélangerait deux poèmes en vers que Baudelaire avait publié dans Les fleurs du mal : Parfum exotique et La chevelure. On retrouve les thèmes de l'invitation au voyage. [...]
[...] Laisse-moi mordre longtemps tes tresses lourdes et noires. Quand je mordille tes cheveux élastiques et rebelles, il me semble que je mange des souvenirs. Charles Baudelaire publie en 1857 Les fleurs du mal, recueil de poèmes versifié qui fait scandale auprès de la chronique. Il ne cherche pas à évoquer les grands thèmes 'qui font rêver' mais plutôt à montrer la beauté dans le quotidien. Il commence ensuite à faire de la prose qu'il publie un par un dans les journaux/revues. [...]
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