Ce poème n'est pas un sonnet, c'est un pantoum. C'est un poème malais (de Malaisie) que Baudelaire à mis à la mode avec Verlaine et Leconte de Lisle.
C'est une forme qui contient 4 quatrains. Cette poésie fait partie de la section "Spleen et Idéal" et c'est un des rares qui illustre un moment de bonheur, d'élévation et d'harmonie entre l'âme du poète et la poésie.
(...) Elle présente deux thèmes majeurs : un thème religieux et un thème sensible et affectif. Le poème s'ouvre sur l'annonce d'un moment privilégié ; certainement le crépuscule : v.1 "Voici venir les temps" et v.4 "dans l'air du soir". Le poète semble aimer ce moment de la journée, calme et apaisant, et il évoque les éléments naturels qui l'entourent (v.2 et v.3). Nous sommes donc dans des correspondances entre les sens car au parfum des fleurs s'ajoutent le son (v.3) et la vue. Ces correspondances sensibles créer un mouvement circulaire (v.4), ce vers est un chiasme. Le poète semble donc vivre un moment heureux qui a pour lui un caractère religieux, par l'allusion à un terme d'église avec la comparaison du vers 2 (...)
[...] Le ciel est triste et beau comme un grand reposoir. Le violon frémit comme un cœur qu'on afflige, Un cœur tendre, qui hait le néant vaste et noir! Le ciel est triste et beau comme un grand reposoir; Le soleil s'est noyé dans son sang qui se fige. Un cœur tendre, qui hait le néant vaste et noir, Du passé lumineux recueille tout vestige! Le soleil s'est noyé dans son sang qui se fige . Ton souvenir en moi luit comme un ostensoir! [...]
[...] Le poème ressemble à un tableau ; Baudelaire aime introduire des couleurs dans sa poésie : ici le noir et le rouge. Avec l'arrivée de la nuit, son cœur s'obscurcit et apparait le champ lexical de l'obscurité néant vaste noir »v.10. Le vers 12 nous laisse donc sur une image négative, morbide ; il n'y a plus de mouvement, c'est l'immobilité de la mort. Le vers se figer v.12 s'oppose au verbe vibrer v.1. Le poète change de ton, il y a une métamorphose du paysage, une apparition de la souffrance avec la nuit. [...]
[...] Les objets et les éléments évoqués par le poète reflètent son état d'âme. Nous avons toujours un mouvement circulaire car le vers 7 reprend le vers 4 du poème. Et ceci créer un effet de relance, un chant religieux, une incantation. Nous notons des sortes d'échos de la strophe 2 à la strophe 1. L'atmosphère reste encore relativement heureuse avec une pointe de spleen car la nuit arrive. III Troisième Strophe Les vers 9 et 11 reprennent les vers 6 et 8. [...]
[...] Le souvenir de la femme aimée représente une lumière dans le présent du poète et le poème se termine sur un terme religieux : un ostensoir c'est-à-dire une pièce en argent ou en or qui contient l'hostie bénie par le prêtre. Le lecteur peut donc penser que l'amour passé était un sentiment sacré et jalousement conservé par Baudelaire. Conclusion générale : Dans ce pantoum, le poète évoque au départ une situation heureuse, une sorte de béatitude peu à peu envahit par la mélancolie, par l'angoisse de la nuit. Heureusement l'image finale vient éclairer à nouveau le poème. [...]
[...] C'est une forme qui contient 4 quatrains. Cette poésie fait partie de la section Spleen et Idéal et c'est un des rares qui illustre un moment de bonheur, d'élévation et d'harmonie entre l'âme du poète et la poésie Comment se développe dans ce poème un entrelacement entre une évolution temporelle, spatiale et affective ? Etude linéaire (strophe par strophe) I Première Strophe Elle présente deux thèmes majeurs : un thème religieux et un thème sensible et affectif. Le poème s'ouvre sur l'annonce d'un moment privilégié ; certainement le crépuscule : v.1 Voici venir les temps et v.4 dans l'air du soir Le poète semble aimer ce moment de la journée, calme et apaisant, et il évoque les éléments naturels qui l'entourent (v.2 et v.3). [...]
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