Le poème commenté est intitulé A une passante. Il est issu des tableaux parisiens de Les Fleurs du Mal écrits par Charles Baudelaire en 1857. Le poète français, symboliste du XIXème siècle, marqua beaucoup son époque avec ce chef d'oeuvre. Il relate ici sa rencontre avec une passante telle un coup de foudre (...)
[...] On change de temps pour la fin retournant dans l'imparfait réel : O toi qui le savais On peut interpréter la fin du poème comme la femme telle une déesse qui sait tout mais aussi comme la femme ayant joué de ses charmes. Pour conclure, ce poème décrit une femme exceptionnelle qui a un pouvoir intense sur le poète, admiratif devant le passage à la fois furtif et éternel de celle-ci. L'amour qu'éprouve l'auteur pour la passante est source de douleur mais aussi de plaisir pour lui. [...]
[...] Le rythme croissant du poème symbolise l'avancée de la passante que l'on sent petit à petit arriver. Le rythme binaire dans les hémistiches soulevant, balançant et le feston et l'ourlet rend bien une impression de balancement imitant une marche gracieuse et douce. On a l'impression d'un arrêt sur image, d'une pause à l'arrivée de la femme pendant laquelle le poète reste admiratif. L'auteur nous parle ensuite de sa jambe qui évoque la sensualité de la femme. Il emploie pour décrire la passante l'adjectif agile et le mot statue cette antithèse rend la passante unique. [...]
[...] Il parle de ciel livide d' ouragan d' éclair : métaphore filée du coup de foudre. Le rythme du poème est cassé après qu'il ait atteint son maximum de croissance, l'ouragan éclate. La ponctuation, avec les points de suspension (qui nous laissent attendre la suite, nous figent) puis le point d'exclamation annonçant la conclusion, illustre encore le chamboulement du poète. Le tiret en milieu de vers présente un changement brutal tel les sentiments du poète lors de la rencontre avec la passante. [...]
[...] En effet, Baudelaire nous présente cette femme telle une divinité. Elle emplit tout le sonnet, on ne voit plus qu'elle. Sa description s'étale sur quatre vers enjambant une strophe. Cette femme est la personnification de la douleur majestueuse On la décrit comme fastueuse majestueuse en grand deuil noble Tous ces adjectifs lui donnent de l'importance, de la supériorité telle une déesse. La métaphore de la jambe de statue (comme une divinité qu'on célèbre) ajoute à cet effet. La passante fascine le poète envoûté. [...]
[...] Un être à deux faces qui passe un instant durant une éternité. D'autre part, le poème célèbre l'amour que produit la passante sur le narrateur. Ce dernier le présente comme un coup de foudre, un amour opposé mais lié à la mort tellement il est fort, une histoire impossible. L'effet que produit la passante sur le narrateur est semblable. L'homme buvait tel un assoiffé l'image de la femme. Le verbe est d'ailleurs conjugué à l'imparfait donnant l'impression que le poète reste en suspend. [...]
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