Charles Baudelaire, "Les Fleurs du Mal", "Parfum exotique" : commentaire - publié le 15/09/2009

Résumé du document

Ce poème, sous la forme d'un sonnet, met en évidence l'influence du parfum d'une femme, créateur d'évasions exotiques. Ce voyage, sorti de la rêverie du poète, expose au lecteur l'imaginaire et les sensations de Charles Baudelaire atteignant leur apogée dans ce poème sensuel et spirituel.
Dans quelles mesures Charles Baudelaire nous fait-il découvrir son évasion dans la rêverie du bonheur par l'intermédiaire du parfum d'une femme ? (...)

Extraits

[...] Le thème de la nature est lui aussi exploité dans ce poème. Le poète est en accord avec une nature bienfaisante qui lui apporte joie et bonheur. L'auteur est en symbiose avec cette nature généreuse qui lui apporte ce qu'il y a de meilleur comme nous le montre cette exemple la nature donne des arbres singuliers et des fruits savoureux vers 5 à l'auteur se délecte et profite des cadeaux offerts par la nature. Celle-ci est riche et pleine de vie, les verts tamariniers vers 12 et plus particulièrement l'adjectif qualificatif vert insiste sur le fait que nous sommes dans la période d'activité de la nature, la saison est propice à son développement. [...]

[...] Parfum exotique» met en évidence le pouvoir magique du parfum de la femme. Ainsi trois thèmes se trouvent associés : le parfum, l'évasion et la femme, thèmes omniprésents des Fleurs du mal et amplement développé dans un autre poème du recueil Chevelure XXII - Parfum exotique Quand, les deux yeux fermés, en un soir chaud d'automne, Je respire l'odeur de ton sein chaleureux, Je vois se dérouler des rivages heureux Qu'éblouissent les feux d'un soleil monotone; Une île paresseuse où la nature donne Des arbres singuliers et des fruits savoureux; Des hommes dont le corps est mince et vigoureux, Et des femmes dont l'oeil par sa franchise étonne. [...]

[...] Le sens de l'odorat est redondant, il est le champ lexical majeur du poème : Je respire l'odeur vers le verbe respirer et son COD l'odeur se répondent, Guidé par ton odeur vers 9 signifie bien que c'est par l'odeur que le poète s'évade, le parfum vers 12, la narine vers 13 qui en langage classique signifie le nez Aussi les vers 2 et 9 présentent un parallélisme de construction Je respire l'odeur [ ] je vois» vers 2 à 3 et Guidé par ton odeur [ ] je vois vers 9 à 10. La responsable du voyage : la femme aimée. Ce parfum est bien connu du poète, c'est celui de la femme qu'il aime, cette femme est le prétexte de l'évasion subie par le poète. [...]

[...] Le port est un lieu protégé mais aussi un lieu d'expansion et d'infini propre à incarner le voyage, ce lieu donne une image de l'évasion mais aussi du retour. Le port et le voilier sont présents au vers 10 Je vois un port rempli de voiles et de mâts ici, le poète fait allusion aux voiliers par une synecdoque, seules les voiles sont visibles de loin par le poète. De plus, l'utilisation du mot «rempli renforce l'idée d'abondance des bateaux. [...]

[...] Ainsi, l'évocation lyrique du parfum est exposée par l'effusion de la première personne du singulier, l'harmonie de l'homme et de la nature, et par les sensations exprimées par Charles Baudelaire. De plus, le poète s'évade grâce au parfum d'une femme aimée qui semble douce et maternelle. C'est elle qui lui permet de s'échapper dans sa rêverie. II L'exotisme à travers l'évasion Le voyage du poète n'est pas anodin, il rêve d'un paradis exotique où tout ce qu'il désire est présent. [...]