A la différence de Victor Hugo, Baudelaire n'a pas égrené sa production poétique tout au long d'une vie. Sa vie a été très brève. En tant que poète, Baudelaire a ramassé en un seul ouvrage l'expérience de toute vie ; cet ouvrage s'intitule : « Les Fleurs du Mal ».
Ce recueil appartient au mouvement littéraire du symbolisme qui est la suprématie de la sensibilité. Baudelaire n'appartient pas au Parnasse qui est une réaction au romantisme : il en condamne le culte excessif de la forme ; Baudelaire va associer l'Art et la Beauté, le beau et l'utile (...)
[...] Quatrième thème : la fuite du temps exemple de poème : «l'Horloge» où Baudelaire associe à l'irrémédiable fuite du temps le remords et l'obsession de sa vie manquée. Cinquième thème : le gouffre et la décomposition universelle Baudelaire écrit : «Sur le fond de mes nuits Dieu de son doigt savant Dessine un cauchemar multiforme et sans trêve» Le gouffre a une dimension, il correspondrait à une forme suraiguë du spleen. haut, en bas, partout, la profondeur, la grève, Le silence, l'espace affreux et captivant.» Baudelaire se plait aussi à décrire la chair en décomposition, notamment dans le poème : voyage à Cythère» : l'île vouée à Vénus nous offre, par un contraste savamment calculé, le spectacle d'une pourriture. [...]
[...] Mais, la mer n'est pas, pour Baudelaire, un paysage, c'est un mouvement de l'âme. Quand Baudelaire proclame que Nature est un temple» (Correspondances, c'est une erreur que de voir dans la Majuscule et dans le temple une déification. Les forêts de Baudelaire sont «des forêts de symboles» et non des arbres de la nature. l'univers social : la ville S'il y a un paysage dans les «Fleurs du c'est un paysage urbain. Dans Paysage (LXXXVI), qui constitue le premier des TABLEAUX PARISIENS, la ville n'est que le point de départ d'une évasion. [...]
[...] D'une part, «fleurs» ne suggère pas seulement la beauté, il faut y ajouter la culture. D'autre part, ne signifie pas seulement le péché mais aussi la souffrance. la parution du recueil Baudelaire traite avec un éditeur d'Alençon et le contrat est signé le 30 septembre 1857. Le livre est tiré à 1300 exemplaires et mis en vente mais il fut mal accueilli par la presse. Le 16 juillet, le Parquet fut saisi. le procès des Fleurs du Mal Le procès a retenu le délit d'offense à la morale publique et aux bonnes moeurs. [...]
[...] C'est la description de Paris comme une ville fourmillante et pleine de rêve. Baudelaire rêve de bannir dans l'architecture tout élément naturel : plus d'arbres . pour savourer dit-il . l'enivrante monotonie Du métal, du marbre et de l'eau». Tout serait conçu selon la géométrie de l'esprit. Troisième étape : Le vin, en 5 poèmes; cette étape constitue le premier paradis artificiel avec d'ailleurs le haschisch. Ces poèmes sur le vin correspondent à une époque où Baudelaire partageait l'espoir des Révolutionnaires de 1848 (proclamation de la République). [...]
[...] Ces poèmes ont été écrits avant que Baudelaire ait une vision pessimiste du monde. -C'est l'évasion avec le «rêve parisien». C'est le rêve d'un architecte urbaniste qui bannirait de sa composition tout élément naturel pour savourer : «L'enivrante monotonie Du métal, du marbre et de l'eau.» Plus d'arbres, rien de vivant; la nature, pour Baudelaire, est un mal. -C'est l'évasion avec la mort. Le «rêve parisien» aboutit à un échec; le poème se termine par les deux strophes terribles du réveil : rouvrant mes yeux pleins de flamme J'ai vu l'horreur de mon taudis . [...]
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