Commentaire composé du poème de Baudelaire intitulé "L'Ennemi". Ce document de 910 mots est construit autour de trois axes principaux qui commentent et analysent l'oeuvre. Il convient tout à fait aux étudiants pour réaliser un devoir sur le texte ou pour les révisions du bac.
[...] Les variations de temps soulignent un passé révolu, celui de la jeunesse et les conséquences présentes qui en découlent. L'emploi du futur oriente vers un avenir hypothétique ce qui accentue l'interrogation. Dans le dernier tercet, le présent de généralité et non plus d'expérience immédiate souligne un constat qui ne touche pas seulement celui qui parle mais tous les humains, c'est l'observation du caractère destructeur, vampirique du temps. La métaphore du temps : il est omniprésent dans les trois premieres strophes (déroulement d'une vie et atteintes illustré par les intempéries) le temps est présenté de manière allégorique à la fin du texte (majuscule de Temps et de Ennemi personnification, mise en action et en situation) il est présenté comme un monstre dévoreur de l'humanité, emploi de nous, image renforcée par le choix des verbes mange, ronge, croit et se fortifie référence aux sons symbole de vie. [...]
[...] Ce poème est construit sur une comparaison de la vie avec les saisons. Titre : Le temps est personnifié, Baudelaire utilise la majuscule, l'article L' donc le temps est un véritable monstre, il étouffe l'homme, il lui impose sa domination, le maintient dans un état d'aliénation. L'homme perd ainsi toute espérance et toute forme d'inspiration. Le temps est à craindre sur le plan humain et sur le plan poétique Champs lexicaux et métaphores dominantes La lecture du 1er vers et l'observation du lexique conduisent à regrouper les termes suivants : ténébreux orages, brillant soleil, tonnerre, pluies, ravages, jardin, fruits, automnes, inonder, eau, fleurs nouvelles, sol lavé. [...]
[...] Ces éléments sont à associer à une présence celle de la première personne. Présence du je dans l'emploi d'adjectifs possessifs ma, mon et de pronoms personnels j'ai, je L'association des termes appartenant au champs lexical des intempéries et de la nature ainsi que la première personne, par le biais de noms ou de verbes, fait apparaître la caractère métaphorique des trois premiers strophes : ce sont les étapes de sa vie que rapporte celui qui parle avec tout un système d'analogie, renvoyant aux différentes manifestations climatiques. [...]
[...] L'Ennemi Baudelaire Introduction : L'ennemi, ce poème fut sans doute composé vers 1855, publié en 1857. Il est inséré au début des Fleurs du mal dans la section spleen et idéal. Baudelaire se définit comme un être déchiré enter deux postulations contradictoires : le mal et le bien, le vice et l'idéal. L'idéal est fugace tandis que le spleen est un tyrannie du temps. Idée générale : Le temps est une composante du spleen baudelairien, le thème du temps qui passe avec les regret qu'il engendre a été souvent exploité par les poètes. [...]
[...] Dans cette perspective, les fleurs nouvelles représentent le renouveau d'une création nourrie par les malheurs et les dépasse comme le suggère la métaphore de la foi retrouvée, on peut alors relire le sonnet en le comprenant comme le bilan négatif d'une vie d'ombre et de lumière, le constat de l'âge mûr dévasté et l'espérance donc un renouvellement de l'inspiration. Le dernier tercet semble apporter une réponse catégoriquement négative marquée par l'absence de tout espoir et la reconnaissance d'une irrémédiable supériorité du temps dévoreur. La tonalité est celle d'un lyrisme désespéré. Conclusion : L'expression métaphorique du cheminement d'une vie et le développement subtil d'une image qui permet de nombreuses analogies, insistance sur le sentiment désespérant du temps, le pessimisme d'un poète redoutant la disparition de l'inspiration avec le passage du temps destructeur, élément fondamental du spleen baudelairien. [...]
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