Il s'agit d'un poème de jeunesse, étant publié en 1843, mais très célèbre car il a été chanté dans la rue par les étudiants en provocation aux bourgeois qui les regardaient passer. Rimbaud aimera particulièrement ce poème.
Huit strophes sont consacrées à la description de la charogne, analogue à la mort. C'est un poème de vanité, qui rappelle que l'homme est mortel. Il y a aussi le thème de la femme, de la beauté éphémère (...)
[...] C'est donc un hommage à la poésie qui est capable d'une telle métamorphose, et un hommage à la poésie qui est une forme moderne car elle peut parler de tout. La poésie donne accès à un autre monde : ressemblance de Dieu par l'Homme, la Femme. C'est un accès au monde de l'éternité. L'art transforme et sauve la poésie. C'est le seul moyen pour la femme d'être sauvée, de garder une existence après la mort. La décomposition devient éloge de la création. [...]
[...] Les formes s'effaçaient et n'étaient plus qu'un rêve, Une ébauche lente à venir, Sur la toile oubliée, et que l'artiste achève Seulement par le souvenir. Derrière les rochers une chienne inquiète Nous regardait d'un œil fâché, Épiant le moment de reprendre au squelette Le morceau qu'elle avait lâché. Et pourtant vous serez semblable à cette ordure, A cette horrible infection, Étoile de mes yeux, soleil de ma nature, Vous, mon ange et ma passion ! Oui, telle vous serez, ô la reine des grâces, Après les derniers sacrements, Quand vous irez sous l'herbe et les floraisons grasses Moisir parmi les ossements. [...]
[...] Pour Baudelaire, le Beau, c'est le bizarre. La vie et la mort sont les deux faces d'un même processus, la transformation d'une même réalité. Au vers 25 la musique implique une sensation auditive, considérée comme le Beau. Le geste du vanneur, l'eau courante, le vent, sont l'image du temps qui passe, de la vie et de la mort. Le paragraphe 8 présente une vision totalement artistique les formes s'effaçaient L'horreur a disparu ; c'est le vocabulaire de l'art ébauche Nait un dessin alors qu'on parlait d'un corps mort. [...]
[...] Il y a un décalage ironique, c'est donc une parodie. Aux vers 37 et suivants il y a la même forme d'apologue que chez Ronsard, ainsi que la même obsession du temps qui passe avec une image plus forte : un cadavre avec des aspects obscènes. Il s'agit d'un message fort et déstabilisant pour la femme, notamment lors de la comparaison de la femme avec une charogne tels semblable Le message ici, contrairement à Ronsard, n'est pas intéressé, mais il donne quand même l'immortalité. [...]
[...] Huit strophes sont consacrées à la description de la charogne, analogue à la mort. C'est un poème de vanité, qui rappelle que l'homme est mortel. Il y a aussi le thème de la femme, de la beauté éphémère. La provocation. C'est une poésie mais l'objet choisi n'est pas poétique car il y a une évocation prosaïque et réaliste de la mort. Des éléments réalistes interviennent à partir du vers 3. Il y a un contraste entre le début romantique et l'image de la charogne chair Le vers 4 évoque la fin et la sensualité (lit de mort ou lit des amants). [...]
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