Parmi les sources de l'inspiration poétique, les saisons occupent une place non négligeable. Et depuis toujours l'automne est celle qui semble exercer la plus grande influence sur la sensibilité des poètes. Témoin ce poème de Baudelaire intitulé "Chant d'automne". Mais contrairement à ce que l'on pourrait croire, il ne s'agit nullement d'une description charmante de la nature. Partant d'une sensation auditive, le poète, par une série d'images plutôt funèbres, va nous faire part des sentiments qu'il éprouve et des réflexions que lui inspire cette saison notamment sur la fluidité du temps de la mort (...)
[...] Au 2e vers le groupe trop court montre la nostalgie du poète pour la belle saison ; mais l'emploi du pluriel nos étés amplifie la portée de l'expression. Il s'agit de la fuite rapide des années, celle de la jeunesse. Au 3e vers, c'est l'adverbe déjà qui indique la marche implacable du temps. L'expression en grande hâte (vers 14) illustre la précipitation fébrile qui précède les grands départs. Enfin au vers 15, Baudelaire suggère très bien, par un raccourci évocateur, non seulement le passage sans transition mais aussi l'apparition de la vieillesse et l'approche de la mort. [...]
[...] Dans ce poème de la ville, c'est d'ailleurs le seul détail évoquant l'automne. L'auteur désigne ce bruit au moyen de l'expression choc funèbre (vers 3). Le mot choc donne une idée de violence, qui explique la réaction physique de l'auteur (vers en frémissant ce gérondif exprime ici l'agacement, la peur ou la répulsion. Ses sentiments ont pour origine aussi l'idée de la mort évoqué par l'adjectif funèbre L'idée de violence est reprise par le participe présent retentissant qui suggère la forte sonorité de ce bruit. [...]
[...] Ce n'est plus la révolte de la 2 e strophe. Conclusion Dans ce poème, Baudelaire traite le thème de l'automne d'une façon originale car il s'assimile à cette saison, il la vit intérieurement. Le côté esthétique de l'automne ne l'intéresse pas. Des images assez surprenantes et cruelles mettent en évidence le caractère symbolique du poème. Celui-ci est avant tout une méditation à caractère philosophique sur le double mystère de la fuite du temps et de la mort. [...]
[...] L'adjectif funèbre appartient au champ lexical de la mort. On retrouve une image de celle-ci au vers 8 avec le cœur du poète transformé en un bloc rouge et glacé Cette image réalise et cruelle du cœur dont le sang s'est figé qui a cessé de battre traduit bien le désespoir du poète, souligné par la restriction ne que La 3e strophe contient deux images particulièrement évocatrices : celle de l'échafaud qui symbolise la mort imminente et brutale, et celle du bélier illustrant un délabrement plus lent mais irréparable comme l'indique le verbe succomber Enfin l'image du cercueil semble indiquer que la mort a déjà accompli son œuvre. [...]
[...] Et depuis toujours l'automne est celle qui semble exercer la plus grande influence sur la sensibilité des poètes. Témoin ce poème de Baudelaire intitulé chant d'automne Mais contrairement à ce que l'on pourrait croire, il ne s'agit nullement d'une description charmante de la nature. Partant d'une sensation auditive, le poète, par une série d'images plutôt funèbres, va nous faire part des sentiments qu'il éprouve et des réflexions que lui inspirent cette saison notamment sur la fluidité du temps de la mort. [...]
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