Commentaire composé entièrement rédigé du poème de Baudelaire écrit en 1869 et intitulé "Chacun sa chimère". Le sujet a été corrigé par un professeur de littérature de Terminale Littéraire. Un document idéal dans le cadre des révisions du baccalauréat de français.
[...] En effet, le titre même en utilisant le pronom indéfini Chacun pose une certaine individualité. Le poète semble être seul : aucune parole n'est échangé puisque le poète à l'impression d'un silence. On retrouve une certaine opposition entre le Narrateur et le cortège. En effet, alors que le poète est présent par la première personne du singulier Je par exemple à la ligne 16 Je questionnai les autres sont comme nous l'avons vu précédemment désignés par le pluriel. Alors que l'on note une certaine lucidité de l'observateur qui est accablé, les victimes, elles, sont dans une totale indifférence de leur sort et sont dans la résignation. [...]
[...] Le poème, composé de 7 paragraphes, chacun contenant une seule phrase met en scène la vision des hommes chimères, le questionnement du poète, la disparition du cortège. Il fait également surgir de multiples images qui défilent sous un rythme assez lent. Il y a une dimension lyrique et fantastique qui transforme le poème en apologue. Nous verrons ainsi dans un premier temps dans quelle mesure nous pouvons dire que nous assistons à la composition d'un tableau fantastique. Enfin, nous nous interrogerons sur le sens que nous pourrions donner à cette vision. [...]
[...] Des hommes inquiétants : Ce paysage lunaire et sombre est habité par des hommes inquiétants. En effet, nous retrouvons des hommes bêtes sans réflexions et actions. Les hommes semblent être des automates. On ne retrouve en effet aucune individualité. On parle de ces hommes on les nomme par la troisième personnes du pluriel ils ou encore par le pronom indéfini un de ces hommes (ligne16), aucun de ces voyageurs (ligne 21). Ces hommes n'ont pas de parole, ils font tous la même chose : Ils allaient quelques part écrit Baudelaire à la ligne 19. [...]
[...] Ces hommes sont accablés : "visages fatigués et sérieux" (l25) C'est ainsi que se mélange le réel et l'irréel. Ainsi, ils ont bien un dos et une poitrine ayant ainsi une allure humaine. D'autre part, avec l'apparition des Chimères, nous sont dépeints des monstres. Nous rentrons complètement dans le fantastique. En effet, Baudelaire utilise l'allégorie des chimères. Comme Cerbère et bien d'autres monstres, la Chimère est le produit difforme du monstre Échidna et de Typhon. Elle a la tête d'un lion et, ou d'une chèvre et la queue d'un dragon. [...]
[...] De même, la grisaille crée une impression d'obscurité. On a ainsi une image implicite d'un cachot, d'une prison. On est dans le spleen qui est une sensation d'étouffement, de claustrophobie. Ainsi, l'esprit ne peut plus s'élever : les hommes sont courbés. Un rêve sur l'illusion ? Le titre même montre bien que chacun a ses rêves, chacun a ses illusions et a ses désirs. Ce rêve est celui que l'homme se transforme en soldat prêt à se battre pour ses rêves. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture