Commentaire composé de "L'Albatros" de Charles Baudelaire, tiré du recueil « Les Fleurs du Mal ». Celui-ci est composé de deux parties principales (avec des sous-parties) et conviendra parfaitement dans le cadre des révisions du baccalauréat de français.
[...] Le 4ème quatrain est l'identification finale entre ce pauvre albatros et le poète. Les déterminants suivent ce mouvement de zoom : des albatros puis ces rois de l'azur puis : ce voyageur ailé, et enfin : Le poète (v.13) 2. Les personnages Anonymat des marins qui constituent une communauté interchangeable : les hommes d'équipages puis l'un ou l'autre (v.11-12) et appartiennent au sol (v.15), au monde des planches (v.5). Ils sont dépeints en action, ridiculisant un albatros, et caractérisés par un accessoire, la pipe, vulgairement appelée brûle-gueule (v.11). [...]
[...] Comme l'albatros, le poète fait partie de cette cohorte d'exclus, d'exilés, à travers lesquels Baudelaire s'est toujours reconnu. A la fois victime et paria, rejeté par sa mère, et vivant son dandysme marginal, il s'identifie ici à ce géant des airs confronté à l'incompréhension et à la cruauté des êtres ordinaires. Conclusion L'Albatros reprends un des thèmes récurrents de la poésie : celui du poète qui se sent étranger dans une société qui ne le comprend pas. Mais Baudelaire le traite à deux niveaux : l'un réalisme, avec la description d'une scène maritime rituelle et ordinaire, l'autre symboliste en faisant de ce noble oiseau l'image du poète maudit, animée par une réflexion manichéenne chère à l'auteur : grandeur et chute, tension permanente entre bien et mal, souvenir de la pureté, puis de la faute originelle, et de la chute de l'homme, qui hante le poète. [...]
[...] Dans les airs, il se sent invulnérable. Sa supériorité s'exhale à travers les allitérations des sifflantes des liquides représentant la fluidité de l'air, et des gutturales indiquant une certaine gravité Prennent des albatros, vastes oiseaux des mers, Qui suivent, indolents compagnons de voyage, Le navire glissant sur des gouffres amers (v.2 à Glissement parallèle, dans le ciel et sur la mer, accentué par la prononciation de tous les e muets et par les enjambements (v.1 à v.7 à v.13 à 14) 2. [...]
[...] II. Le Symbole : correspondance entre l'albatros et le poète 1. Grandeur Aux adjectifs et adverbes péjoratifs cités pour déprécier l'oiseau pris au piège s'oppose une série de termes, mais surtout des périphrases laudatives : vastes oiseaux des mers indolents compagnons de voyage c'est-à-dire qui ne se soucient pas; ces rois de l'azur ce voyageur ailé Le prince des nuées (v.13) L'antithèse se trouve souvent dans le même vers : Ce voyageur ailé, comme il est gauche et veule ! [...]
[...] Commentaire Composé de Albatros de Charles Baudelaire Les Fleurs du Mal Introduction Baudelaire est un poète du XIXème siècle, qui publia Les Fleurs du Mal en 1857. Ce poème est un souvenir d'une scène en mer qu'il a vécue lors de son voyage à la Réunion, en 1841. Il fut écrit, de plus, à Honfleur, en février 1851. Il exprime le mal être du poète parmi les hommes, et son aspiration à s'envoler dans les airs. On découvre ainsi, au-delà de l'anecdote, la valeur symbolique de l'Albatros, identification du poète. I. L'anecdote : L'Albatros II. La ressemblance du poète avec l'Albatros I. [...]
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