Fiche de lecture de l'ouvrage de Jean-Luc EINAUDI: La bataille de Paris
Jean-Luc Einaudi est journaliste d'investigation. Il s'intéresse particulièrement aux événements de la guerre d'Algérie auxquels il a consacré un autre ouvrage en 1991 : La ferme Améziane. Enquête sur un centre de torture pendant la guerre d'Algérie aux éditions de L'Harmatan. Les objectifs visés dans ce livre sont assez explicitement développés par l'auteur : il s'agit de faire la lumière sur un événement très récent de notre histoire et qui a pendant de nombreuses années été complètement passé sous silence, voire qui continue partiellement à l'être, ainsi que d'observer dans un cas précis les mécanismes à l??uvre dans l'oubli collectif et la réécriture de l'histoire.
[...] Le nouveau journal Libération publie alors un article sur Octobre 1961 et Jean-François Kahn publie un article dans les Nouvelles Littéraires. Le 17 Octobre 1981, Libération publie un nouvel article dans lequel il est révélé que les archives ne seront pas accessibles avant quarante ans; le Journal Télévisé d'Antenne 2 diffuse un reportage de quatre minutes qui provoque de vives réactions. En 1983, Didier Daeninckx sort, en Série Noire, un roman policier sur les événements de 1961, Meurtres pour mémoire, qui est vendu à exemplaires en 7 ans. [...]
[...] Certains prisonniers, souvent les bien portants, sont jetés à la Seine, parfois préalablement étranglés avec leurs cravates. Cependant Papon parle de "coups de feu tirés contre les membres du service d'ordre qui ont riposté". On dénombre officiellement 2 morts à 22h. Un groupe de policiers arrive à la rédaction de France-Observateur et dénonce l'assassinat de 50 Algériens dans la cour de la préfecture, quasiment sous les yeux de Papon. Toute la nuit des cars de police vont sillonner les rues de Paris à la recherche de personnes à arrêter. [...]
[...] Le MRAP accuse ces mesures d'être anticonstitutionnelles, rien n'y fait. On accuse l'OAS des meurtres de FMA qui se multiplient, alors que les policiers assouvissent fréquemment des vengeances personnelles interpellations ont lieu entre le 15 Octobre au matin et le 16 à 7h. 12- Boycott A partir du 14 Octobre, le FLN veut boycotter le couvre-feu, ce dont Saddek avait déjà formulé le désir le 7 Octobre. Les 4 mots d'ordre qui prévalent sont: l'arrêt du couvre-feu, la libération des prisonniers, la reprise des négociations avec le GPRA, voire l'indépendance totale de l'Algérie. [...]
[...] Les Français désireux de secourir les blessés sont également matraqués. Dans les rangs de la police se propage une fausse nouvelle: un policier aurait été tué par les manifestants. Or les Algériens ne se défendent pas. Les Français qui passent sont au mieux indifférents au pire franchement hostiles, indiquant aux policiers où se cachent des manifestants. Ceux-ci sont conduits dans les bouches de métro où, regroupés, ils sont matraqués à Opéra). Cependant à République un cortège de 4 à 5000 personnes se met en place. [...]
[...] Les harkis de la Goutte d'or s'occupent parfois d'eux et très violemment. C'est dans le dix-huitième que la brutalité, continuelle, est maximale. La CFTC, très minoritaire, souffre de dissensions internes Cependant, le 4 Octobre, SGP, CFTC et syndicat général autonome forment un comité permanent de coordination et de défense favorable à un couvre-feu. 10- Des cadavres dans la Seine Dès le 6 Septembre, à l'occasion de rafles, des Algériens sont jetés à la Seine: certains en meurent, ils peuvent aussi être Tunisiens ou Marocains car la "chasse au faciès" domine et on ne demande même pas les papiers. [...]
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