La diligence perd une roue, il faut s'arrêter pour faire réparer cette roue par le charron.
A partir de ce moment-là, une nouvelle histoire s'enchâsse dans la première.
Le vicomte reconnaît une fenêtre au rideau cramoisi. Elle éveille ses souvenirs. Il logeait chez des bourgeois dans une petite ville de garnison trente-cinq ans auparavant. Il prenait ses repas avec ses hôtes, braves gens de médiocre compagnie. Il s'ennuyait ferme, étant peu occupé par ses supérieurs (...)
[...] On leur tourna le dos ».Ils vécurent heureux dans leur passion coupable, sans enfant. Hauteclaire, amazone masquée rappelle la petite masque adolescente dans Le plus bel amour de Don Juan . Le dessous de cartes d'une partie de whist Nous sommes à Paris dans le salon de la baronne de Mascranny où se réunissent des aristocrates oisifs. Un conteur, qui est probablement Barbey lui-même, évoque ses souvenirs de jeunesse en province. Il interrompt quelquefois son récit pour relancer l'attention de ses auditeurs et répondre à leurs questions éventuelles. [...]
[...] Abasourdi, il observe le comportement de la jeune femme, évidemment complice du comte. Personne, pas même la comtesse, ne soupçonnait que cette dévouée servante fut Hauteclaire. Un soir, alors qu'il passait à cheval devant le château, le docteur fut le témoin muet d'un rendez-vous secret entre les deux amants. Le docteur était convaincu que les deux complices avaient empoisonné la comtesse, bien qu'elle fût déjà condamnée par la médecine. La malheureuse avait découvert la nature réelle des relations entre son mari et la femme de chambre. [...]
[...] Quels sont les caractères de cette caste ? Ruinée par la Révolution, repliée sur elle-même, mais orgueilleuse de sa naissance, réceptive à la propagande missionnaire des associations religieuses. Les jeunes filles s'ennuient : baillant en dedans L'escrime (voir le Bonheur est dans le crime) et les cartes constituent tous leurs loisirs. Déjà férus de jeux de cartes, ils ont développé cette passion en Angleterre lors de l'émigration. Barbey ne peut s'empêcher d'exposer parfois ses opinions politiques : il est furieux à l'égard de l'ascension politique et sociale de la bourgeoisie. [...]
[...] Rosalba reprit sa vie galante. Mesnilgrand revint la voir chez elle. Elle écrivait une lettre lorsqu'il entra. Leur entretien fut interrompu par l'arrivée subite du major. Notre héros n'eut que le temps de se cacher dans le placard. Une dispute violente éclata entre les deux époux avec échange d'insultes, d'injures et de coups à cause de la jalousie féroce du major qui se révélait au grand jour. Mesnilgrand les entendait se battre et n'osait intervenir. Le major brisa l'urne qui contenait le cœur embaumé de l'enfant. [...]
[...] Alberte, charmante fille de ses hôtes, revint de pension. Il eut l'occasion de croiser Alberte plusieurs fois par jour dans la demeure et pendant les heures de repas. Alberte resta impassible sous ses regards et ne lui adressa même pas la parole ! Alberte lui pressa la main sous la table sans éveiller le moindre soupçon chez ses parents et sans rien changer à son attitude hautaine habituelle. Le jeune homme qui avait alors dix-sept ans, fut troublé par ces avances. [...]
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