L'histoire de la littérature est en quelque sorte une succession de mouvements littéraires qui suscitent des réactions les uns aux autres. Le XIXème siècle ne s'y dérobe pas. Ainsi au mouvement romantique et ses inspirations lyriques s'oppose le Parnasse où les poètes veulent rendre la poésie tel un art objectif et non plus personnel. Elle devient donc descriptive et reflète un idéal classique. A cette poésie descriptive, le symbolisme apparaît. Ce mouvement se doit de déchiffrer, de découvrir un monde inconnu aux hommes, et caché par le monde sensible (...)
[...] Ils sont liés bien qu'ils soient antithétiques. Ils s'associent en quelques sortes en leur contraire. Ainsi, le champs lexical de l'eau s'oppose à celui du feu : givre mers pluie écumes arctique s'opposent ainsi à brasier saignante - rouge comme le feu-, les feux carbonisé flammes volcans . Cette association crée donc une certaine logique à laquelle le lecteur peut s'accrocher afin de comprendre le poème. Cet appui laisse une impression de renouveau : ce n'est plus un chaos maintenant mais un monde qui s'organise peu à peu, qui cherche à se créer le lendemain du chaos bien après les jours et les saisons Enfin, nous pouvons établir une logique symbolique entre les couleurs du pavillon - si nous retenons l'hypothèse que le pavillon signifie ici le drapeau - et les quatre éléments. [...]
[...] Le lecteur doit donc continuer tout seul. Ce poème est donc un poème symbolique : il est ainsi plus aisé de faire une interprétation personnelle de ces symboles car toutes choses ne veulent pas dire la même chose chez chaque personne qui est différente des uns des autres. Par exemple, arctique peut être synonyme d'innocence, de pureté qui renvoie alors à la couleur blanche de la neige, pour d'autres, cela renverrait à la mort en liaison avec les températures extrêmement froides où l'homme peut difficilement survivre. [...]
[...] Il en va de-même avec les termes pavillon et barbare précédemment étudiés. Ensuite, les couleurs ne peuvent être découvertes qu'en faisant des analogies aux termes du poème. Ainsi, le sang symbolise le rouge la mer le bleu Le sang n'est pas rouge, l'eau n'est pas bleue. Ce ne sont que des symboles qui font l'objet d'interprétations individuelles. Aussi, les sensations ne manquent pas dans Barbare Il faut donc les traduire, découvrir ce qu'ils symbolisent. En cherchant ce qu'ils symbolisent, le lecteur cherche l'essence de ses termes. [...]
[...] Ainsi, ce chaos crée chez le lecteur une sorte de vertige et de pathétisme : le lecteur ne peut se raccrocher à rien, sans appui à aucun référent apparent, à aucune logique de la syntaxe. Il se sent donc démuni face à ce poème chaotique. Toutefois, si l'on étudie le texte de manière verticale - c'est-à- dire sans suivre la lecture du poème, mais en allant de haut en bas - ce poème trouve une certaine logique. Ce n'est pas un chaos qui apparaît alors mais comme une sorte de renaissance d'un monde nouveau constitué par une vague d'images, de symboles. En effet, nous pouvons observer que certains termes se font écho. [...]
[...] Cela traduirait également la volonté de Rimbaud à changer la situation actuelle de la France. Le poème prend ainsi une portée politique. Après s'être engagé politiquement, Rimbaud crée une véritable révolution littéraire En effet, celui-ci refuse les vieilles formes littéraires, les formes poétiques traditionnelles, les vieilles fanfares d'héroïsme En juxtaposant vieilles et héroïsme il veut faire comprendre que l'heure de gloire des formes traditionnelles est terminée. Ainsi, il se veut hors des formes conformes de l'époque, c'est-à-dire le romantisme et son lyrisme qui met l'homme au centre de tout. [...]
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