Barbara, héroïne tragique, temps modernes, terrible dilemme, fuite en Allemagne de l’Ouest, héroïne heureuse
Barbara peut être considérée comme une héroïne tragique dans une certaine mesure. Dans ce sens, Barbara, l'héroïne du film éponyme qui se déroule en Allemagne de l'Est en 1980, soit pendant la guerre froide et du côté socialiste dominé par l'URSS, se voit confrontée à un dilemme qui pourrait être comparé aux dilemmes dits « cornéliens » propres aux tragédies de Corneille ou de Racine.
[...] Barbara finira par choisir de rester du coté soviétique, en envoyant Stella de l'autre coté à sa place, s'assurant ainsi de sauver cette jeune fille qui aurait eu un sombre avenir du coté soviétique Mais ce dilemme évolue néanmoins au fil du film qui s'éloigne alors du schéma classique de la tragédie. En effet, Barbara ne sacrifie plus vraiment sa passion en restant en Allemagne de l'Est, car si cela l'empêche de rejoindre l'homme qui l'attend à l'Ouest, il est clair que vers la fin du film Barbara s'attache de plus en plus à André et on imagine qu'en restant à l'Est une nouvelle histoire d'amour commencerait entre eux deux. Pour conclure, Barbara, une héroïne tragique ? Pas tout à fait. [...]
[...] Barbara est-elle une héroïne tragique des temps modernes ? Barbara peut être considérée comme une héroïne tragique dans une certaine mesure. Dans ce sens, Barbara, l'héroïne du film éponyme qui se déroule en Allemagne de l'Est en 1980, soit pendant la guerre froide et du côté socialiste dominé par l'URSS, se voit confrontée à un dilemme qui pourrait être comparé aux dilemmes dits cornéliens propres aux tragédies de Corneille ou de Racine. Alors que ces deux auteurs confrontent dans la plupart de leurs œuvres dramatiques leur protagoniste à un choix crucial, souvent mettant en jeu leur honneur (ou celui de leur famille) et leur amour, l'héroïne de Christian Petzold elle, Barbara, finit par être aussi tourmentée par un choix à faire : rester en Allemagne de l'Est, où le régime est dur et sévère (en particulier avec la surveillance constante de la Stasi, police s'occupant de traquer les personnes susceptibles de passer la frontière entre les deux Allemagne), ou fuir en Allemagne de l'Ouest, où la vie lui sera plus simple et où l'homme qu'elle aime (en tout cas au début de l'intrigue) l'attend et prépare son arrivée. [...]
[...] En effet, le choix d'une fin ouverte vient nuancer le sacrifice de Barbara. Certes, elle abandonne l'espoir d'une vie plus confortable mais peut-être trouvera-t-elle un autre amour. On peut alors se demander si le spectateur d'aujourd'hui, malgré le fait qu'il aime les héroïnes tragiques, est prêt à renoncer à l'espoir de voir leur héroïne heureuse. [...]
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