Dans Le Père Goriot, Balzac nous présente un échantillon de la société du XIXe siècle résidant dans la pension miteuse de la rue Neuve-Sainte Geneviève, la maison Vauquer. Le passage est ici en harmonie avec le milieu estropié de la pension Vauquer et nous montre la déchéance du père Goriot. En effet, quand ce dernier est arrivé à la pension, il était un riche bourgeois habitant au premier étage, dans un appartement des plus cossu de la pension. Cependant au bout de deux ans il se trouva au deuxième étage.
Dans cet extrait, c'est l'étape ultime car le père Goriot se trouve au troisième étage au bout de trois ans. Ainsi, l'ascension dans les étages se fait parallèlement à une dégradation sociale, physique et morale qui laisse présager la fin (...)
[...] Or, à l'intérieur de lui-même, le père Goriot est sublime de beauté et de générosité. En conclusion, Balzac nous fait voir la déchéance du père Goriot en réaliste mais en réaliste dont l'a définit Maupassant réaliste s'il est un artiste, cherchera, non pas à nous montrer la photographie banale de la vie, mais à nous en donner la vision plus complète, plus saisissante, plus probante que la réalité même''), c'est à dire qu'il choisit les traits significatifs pour donner au lecteur l'impression d'une déchéance sociale, physique, morale et affective dans tout les sens du terme. [...]
[...] Et cette laideur est telle qu'elle provoque la répulsion de la mère Vauquer aux lignes 4 et 5. En outre, la couleur des cheveux est symbolique et rappelle le ''vert de gris'' qui est la couleur de la pension. Il y semble donc avoir une interaction entre l'être et le milieu selon la théorie de Geoffroy St Hilaire que Balzac vérifie ici : entre corps et décor il y a un véritable lien organique. La déchéance est, de plus, visible dans la dégradation morale. [...]
[...] La décadence extérieure du bourgeois : la fin de la troisième année [ ] sa mâchoire se dessina'' lignes 1 à 17 : 1. La déchéance physique et morale : De la fin de la troisième année [ ] qui garnissaient la table'' lignes 1 à 7 : Ainsi, la déchéance est visible par la montée dans les étages et par la diminution du loyer. Ici, nous sommes au troisième étage ''montant au troisième étage'' lignes 1-2 et où la pension s'élève à francs par mois'' ligne2. [...]
[...] Le passé sous le signe de la richesse est ainsi suggéré par trois propositions relatives qui vont être accumulées : première relative : bon vermicellier de 62 ans qui ne paraissait pas en avoir souligne la jeunesse de l'apparence du père Goriot. De plus, elle met l'accent sur la réussite sociale par rapport à sa profession : ''vermicellier'' et montre l'ascension sociale ''bourgeois'' du père Goriot qui a profité de la misère pendant la terreur. Le portrait passé du héros implique la caricature amorcée précédemment (''bouffie, bonheur, bourgeois''). [...]
[...] Le thème du sang est ainsi introduit par les termes ''bordure rouge'', ''pleurait du sang'' par les yeux et annonce le martyr qui va mourir et son agonie. Le père Goriot devient pour finir une figure pathétique, Balzac définissait en effet son œuvre comme «une effroyable tragédie parisienne». En outre, les ressorts de la tragédie furent définies par Aristote comme l'horreur et la pitié. On retrouve bien cette idée à la ligne 23 : faisait horreur, il faisait pitié''. Le père Goriot devient donc le bouc-émissaire des pensionnaires, c'est à dire le tragos dont on entend le chant dans la tragédie. [...]
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